- D+: 780m
- D-: 267m
- distance parcourue : 12,3 km
- temps de marche : 5 heures 10 minutes
Après trois jours d’échauffement sur les classiques de l'Alpe comme les gorges de Sarenne, ce que nous appelons en famille les "lacs d'en bas" (lac Besson, lac Noir, lac Faucille, lac Carrelet, lac Lamat) et les "lacs d'en haut" (lac Blanc, lac du Milieu, lac de la Fare) ; nous avons hâte de partir pour notre trek.
Comme depuis le début de l'été, la météo de la semaine qui arrive s'annonce plutôt mauvaise, aussi nous avançons notre départ de deux jours afin de profiter d'un bivouac au sec, au moins les premières nuits.
Après une première halte aux Bergers pour acheter des gants, nous prenons la direction du col de Sarenne en passant par le golf puis l'extrémité de l'altiport. Dès l'arrivée sur le site de Brandes, nous remarquons que quelque chose est différent cette année : avec les pluies et la fraîcheur, la montagne est plus verte et il y a vraiment beaucoup plus de fleurs...
Le sentier jusqu'au col de Sarenne n'est pas des plus sauvages car il emprunte à plusieurs reprises la route, heureusement assez peu fréquentée aujourd'hui malgré le grand soleil. Il faut dire que les touristes ne sont pas encore arrivés, les commerçants de l'Alpe sont d'ailleurs un peu désespérés.
A notre arrivée au col, la petite bergerie est ouverte. Les nouveaux propriétaires sont installés depuis un peu plus d'un an et sont très accueillants. Nous en profitons pour commander des boissons et du fromage blanc de chèvre, ce qui agrémentera parfaitement notre pique-nique du jour.
Je suis très surpris de découvrir un petit étang, je n'avais pas le souvenir d'avoir vu de l'eau à cet endroit habituellement plutôt sec.
Devant nous s'offre maintenant le terrain de jeu de nos 7 prochains jours : à gauche le départ de notre sentier, puis plus loin le val Ferrand, l'échine de Praouat que nous allons contourner par le col de la Valette, le pic du Mas de la Grave en forme de pyramide, le plateau d'Emparis et enfin le massif des Ecrins avec la Meije, le Rateau et le glacier de la Girose, souvent appelé le glacier des Deux Alpes.
Cette fois nous quittons le GR54 et les sentiers connus, en route pour l'Aventure. Nous prenons le chemin en balcon au dessus de la route, il nous suffit de le suivre jusqu'au torrent que l'on voit parfois se dessiner devant nous.
Un regard en arrière nous permet de voir que le col est déjà loin.
Arrivés au torrent, il nous faut le franchir sur un pont qui n'est pas si large que ça, le débit très important nous impressionne un peu mais en regardant bien devant soi, ça passe !
Pour rejoindre le site des Grands Sablats, il faut maintenant quitter le sentier et monter à vue, le long du torrent, cela reste facile. Une autre alternative consiste à monter une centaine de mètres avant le pont, puis à sauter de rocher en rocher (ils sont énormes, c'est vraiment étonnant !). Mais avec nos gros sacs, cela m'a paru un peu risqué.
Nous découvrons (ou redécouvrons pour ce qui me concerne) ce site grandiose, absolument plat, avec ce qu'il reste du glacier au nord et les énormes blocs au sud. Au milieu, des dizaines de petits ruisseaux s'écoulent tranquillement. J'ai un gros coup de blues car je suis sur le site préféré de mon épouse décédée en 2015. Que de pique-niques en famille, de barrages et de trempettes nous avons fait ici !
Il n'est guère possible de camper ici : bien que le sol soit parfaitement plat, l'humidité plus le bruit de l'eau sont incompatibles avec une bonne nuit. Heureusement, nous avons repéré une zone en balcon parfaite juste avant d'arriver, nous décidons de monter le camp.
Après le repas, je choisis d'admirer le ciel et le panorama vers les Écrins. Tout à coup, je vois surgir une lueur derrière les montagnes. Je ne comprends pas tout de suite de quoi il s'agit. Un faisceau de lumière surpuissant ? L'arrivée d'extraterrestres ? Mais non, c'est un lever de pleine lune, parfaitement aligné avec le grand pic de la Meije. C'est vraiment exceptionnel et j'ai juste le temps de reprendre l'appareil photo pour immortaliser ce moment unique...
Toujours aussi beaux les Grands Sablats, avec ou sans fleurs !
RépondreSupprimerIl manque les linaigrettes aux grands sablats mais ça reste magnifique !
RépondreSupprimerEt le lever de lune : un grand waouh