Mercantour 2013 Jour 4. Saint Dalmas le Selvage - Pont Haut - les Claïs

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• D+: 980m
• D-: 432m
• distance : 9 km
• temps avec les pauses : 7 heures 58 minutes

12 août. Nous prenons le petit déjeuner au gîte avec les autres randonneurs, l'un d'eux nous fait cadeau de ses victuailles car sa rando se termine : pâté, abricots, chocolat, raisins moelleux. Bien qu'un peu lourd, cela va nous changer de la nourriture déshydratée et nous acceptons avec plaisir. Une autre dame nous donne avec gentillesse de l'Elastoplast, nos petits pansemants ne sont pas suffisants pour les pieds endoloris de Christine.

A la supérette/boulangerie/pharmacie/bar du village, la gérante est surprise, voire inquiète, par notre itinéraire. Elle nous explique qu'une partie du chemin de l'énergie est fermée, et que nos projets vers le mont Ténibre et le pas de Vens sont trop ambitieux. Nous lui promettons de faire attention.
Les difficultés commencent d'ailleurs bien avant cette zone de haute montagne puisque, dès la sortie de Saint Dalmas, nous prenons un chemin qui va s'avérer bien plus difficile que prévu. Il s'agit de celui qui démarre à la balise 65 et suit la route de Saint Etienne de Tinée sur la gauche, donc au nord. Tout va bien au début, mais ensuite les traces disparaissent complétement, et lorsqu'on arrive au vallon de la Combe, qui marque le retour à l'intérieur du parc national du Mercantour, on se retrouve face à un précipice d'une cinquantaine de mètres. Difficile de savoir si le passage est à gauche ou à droite et nous perdons une heure à le retrouver, à droite pas très loin de la route. Les traces restent vraiment peu marquées, cela aurait été beaucoup plus simple de suivre tout simplement la route.

Nous arrivons enfin à Pont Haut après presque trois heures de marche alors qu'il n'y avait guère que 3 kilomètres, et laissons la route de la Bonette pour attaquer la montée à la balise 118 par les Claïs.

Nous sommes à 1298 mètres, le point le plus bas de la rando, et si tout va bien nous devons monter jusqu'au point le plus haut à 3031 mètres. Nous n'y serons pas ce soir !
La montée s'effectue dans la forêt et, au détour d'une des nombreuses épingles à cheveux, je vois passer devant moi un chamois qui disparait en quelques secondes. Derrière nous, la route de Saint Dalmas et le chemin si difficile à trouver (inutile de le chercher sur cette photo !).

Il n'y a aucune route et aucun point d'eau, le terrain est difficile et pentu, pourtant nous passons à côté d'une dizaine d'anciennes maisons ou cabanes plus ou moins abandonnées.

Une fois de plus, la végétation s'épaissit et le sentier devient de moins en moins visible, jusqu'à disparaitre complètement, nous obligeant à évoluer dans les broussailles.

Après une demi heure de recherche, nous apercevons au loin ce qui ressemble à un poteau indicateur.

Nous approchons fébrilement... victoire ! c'est la balise numéro 116, bien présente au milieu des fourrés.

La suite du tracé est un peu plus facile car la végétation commence à se faire moins dense, mais ce chemin n'est vraiment pas beaucoup utilisé ni entretenu. Probablement parce qu'il ne démarre pas depuis un parking !
La balise 115 marque le croisement avec un autre sentier et cette fois nous sommes tirés d'affaire. Nous continuons à monter et arrivons au Clot des Nières, un joli cirque rien que pour nous avec une vue vers la vallée de Saint Etienne de Tinée et surtout une source, indiquée sur la carte, qui s'appelle les Truelles (pourquoi pas...).

Il n'est que 16 heures mais l'endroit nous plait et il sera difficile de trouver mieux plus loin. Le bivouac est autorisé à une heure des limites du parc du Mercantour. Nous ne sommes peut-être qu'à 45 minutes, mais comme on ne marche pas très vite... Et on ne risque pas de déranger quelqu'un car l'endroit est désert. Nous n'aurons d'ailleurs croisé personne dans la journée, à part des motards ce matin au Pont Haut.

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