Corse 2012 Jour 2. refuge Sega - lac Nino - quelque part au dessus d'Evisa

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• D+: 1209m
• D-: 922m
• distance : 21 km
• temps avec les pauses : 11 heures 58 minutes

Après une nuit tranquille et un petit déjeuner dans notre cuisine, nous partons de bonne heure. Normal, nous n'avons pas besoin de replier la tente et les affaires sont vite rangées. Le sentier passe a proximité du "vrai" refuge Sega, j'en profite pour visiter les toilettes et bien sûr le gardien me hèle :
- Dites-donc, vous avez bien du partir vers 2 heures du matin pour être déjà là !
Et moi, innocemment :
- Bonjour, non, nous avons dormi là juste à côté !
S'ensuit un regard très désapprobateur suivi d'une remontrance :
- C'est un gîte d'hiver, en saison il faut dormir ici.
J'explique que je ne savais pas et que c'était ouvert mais cela ne convient pas au gardien. Je lui dit ensuite que nous avons tout nettoyé, emporté nos poubelles, enlevé les cendres de la cheminée. La conversation dérive alors sur "ces randonneurs qui laissent tout traîner derrière eux" et "qui ne disent même pas bonjour". Ouf, sauvé, je ne suis plus mis en cause. J'abrège malgré tout la conversation et je lui souhaite une bonne journée....
Nous quittons aujourd'hui la Mare a Mare qui monte vers le Nord et continuons de remonter le Tavignano vers le Sud-Ouest, à travers une belle forêt de pins Laricio.

Le sentier passe à proximité d'une belle cascade, difficile cependant de s'approcher pour une douche.

Il fait encore très beau et nous retrouvons le soleil avec plaisir.

Un peu plus haut, nous voyons de plus en plus de cocons assez inquiétants, aux extrémités des pins, généralement en plein soleil. Il s'agit en fait de nids de la chenille processionnaire du pin, ne pas s'approcher si l'on veut éviter les irritations et démangeaisons...

Nous atteignons les 1400 mètres d'altitude et les arbres se font plus rares, nous franchissons une nouvelle passerelle puis découvrons la vallée du haut Tavignano, absolument déserte.

Il est à peine midi mais c'est le moment de la pause repas, au pied des premières neiges et au bord de l'eau, que traverse soudain un troupeau de vaches sorti de nulle part.

Nous rejoignons alors le GR20 et pouvons observer la partie sud qui monte vers les sommets autour de Monte Rotondo, c'est le sentier que nous avons prévu de prendre au retour.

Pour l'heure, nous bifurquons vers le nord ouest après un bref arrêt à la bergerie de Vaccaghia où nous discutons quelques instants avec des corses venus à la pêche. Cette portion du GR20 est très roulante et nous ne tardons pas à rejoindre le lac de Nino avec ses pozzines, ces pelouses morcelées de trous d'eau.

Le sentier s'élève encore pour atteindre Bocca a Reta, 1883 mètres. Nous ne le savons pas encore mais ce sera malheureusement le point culminant de notre randonnée... et aussi le début de nos ennuis car c'est l'endroit où Christine se fait mal au genou, sans raison apparente.

Vers l'ouest, nous apercevons la mer, mais surtout les premiers nuages...

Nous suivons ensuite la ligne de crête de Serra San Tomaghiu et rejoignons Bocca San Pedru par un chemin muletier.

L'étape est plus longue que prévu et nous hésitons à rejoindre le col de Vergio. Finalement, nous quittons le GR20 et prenons le sentier qui remonte vers Capu a Rughia puis, peu avant le sommet, s'oriente à l'ouest et redescend jusqu'à la route d'Evisa, à hauteur de la maison forestière d'Aitone.
Christine a de plus en plus de mal à avancer à cause de son genou. Nous trouvons un endroit à peu près plat et installons notre tente pour la nuit, tout en sachant que c'est en principe interdit. Ce n'est pas le bivouac 5 étoiles mais nous profitons d'une bonne soupe aux carottes déshydratées avant de nous coucher.

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