Ubaye 2010 Jour 3. lac de l'Autaret - lac Visaisa

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• D+: 887m



• D-: 1555m



• distance : 15 km



• temps avec les pauses : 9 heures

Ce 9 août 2010, je me réveille à 6h45 et le soleil éclaire déjà la tente. Nous avions choisi un emplacement dégagé à l'est et c'est réussi, jamais nous n'avons eu le soleil aussi tôt : d'habitude il y a toujours un sommet exactement sur la trajectoire du soleil...

L'idée de prendre pour une fois le petit déjeuner au soleil me réconforte si bien que je me rendors. Au final nous nous levons à 8h15, autant dire la grasse mat' !

Nous sommes maintenant performants, et de plus il n'est pas nécessaire de faire sécher la tente ou les duvets. Nous levons donc le camp dès 9 heures, avant même le troupeau qui somnole encore.





Nous voyons très bien le sentier qui monte au Colle di Bellino (2804m), mais il nous oblige à descendre puis remonter une centaine de mètres. Nous choisissons alors pour une fois de quitter le sentier et de nous diriger à vue vers ce col. Pari gagné, il n'y avait pas de falaise ou de pierrier infranchissable, et nous rejoignons le sentier pour les 200 derniers mètres de dénivelé.





Au niveau du col, une petite ouverture dans la falaise à droite attire notre attention. Les fortifications étant très nombreuses dans la région, nous avons déjà rencontré plusieurs casemates en ruine, mais ce vestige a l'air bien conservé et nous décidons d'y faire un petit tour.





Je descends pour une petite visite pendant que Christine m'attend à la sortie. Avec ma lampe torche, je vois plusieurs couloirs et très vite je trouve cela assez inquiétant, j'ai peur de me perdre ou de tomber sur des chauves souris ou autre. Pourtant, je vois une lumière sur ma gauche et je décide de continuer, j'arrive alors à une autre sortie qui donne sur le vide ! Il ne me reste plus qu'à rebrousser chemin, j'arrête là cette expérience oppressante.





Nous entamons alors notre très longue descente vers la vallée, nous devons parfois quitter le chemin car on nous barre la route...





D'autres fois, nous devons risquer notre vie sur des ponts sans parapet.





Un peu plus bas, nous rejoignons le sentier du tour de Chambeyron, et nous voyons au loin, très loin, la retenue d'eau de Saretto. Nous savons alors qu'il nous reste encore pas mal de chemin à parcourir.





Nous nous arrêtons pour un pic nic au bord du torrent, puis nous avançons jusqu'à Chiappera, premier village sur notre route depuis le départ, où nous espérons pouvoir acheter quelques provisions. Malheureusement, ce village ne dispose que d'un bar qui, outre des boissons, propose uniquement des chips et des glaces. Ça n'est pas des glaces italiennes, mais nous nous laissons tenter tout de même, et profitons de cette pause rafraichissante, en nous disant qu'on aura sans doute plus de chance au village suivant.

En arrivant à Saretto, nous pouvons observer à plusieurs reprise un hélicoptère au format original qui vient aspirer de l'eau à la retenue pour éteindre un incendie dans une autre vallée.





Nous descendons jusqu'à Saretto pour les provisions, mais on nous apprend que la boutique la plus proche se trouve à 7 kilomètres ! Heureusement que nous avions prévu large question nourriture, nous repartons donc bredouilles.

Un peu plus loin, nous arrivons au camping Sorgenti del Maira, où nous hésitons à nous arrêter : le cadre est très joli avec de l'eau partout, mais il est encore un peu tôt pour s'arrêter.







La gérante très sympathique nous permet de prendre une douche chaude (1€ les 4 minutes) même si nous ne restons pas pour la nuit. Mille mercis à cette dame, voilà une pause qui nous fait du bien.

Nous repartons à l'assaut de notre dernière montée, vers le lac Visaisa que nous atteignons une heure plus tard. Il me reste cependant une dernière course à faire : un aller/retour vers le lac qui se trouve en fait 100 mètres plus bas que le sentier, pour aller chercher de l'eau car nous n'avions pris qu'un litre chacun pour la montée.





Nous installons notre camp à proximité de l'ancien refuge en ruine, qui fut un endroit très fréquenté au début du vingtième siècle. Il n'y a pas un souffle de vent mais malheureusement les moustiques nous taquinent, nous ne tardons pas à nous coucher et profitons de la vue derrière la moustiquaire de la tente.

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