- D+: 1107m
- D-: 915m
- distance : 18 km
- temps avec les pauses : 8 heures
Notre première nuit de bivouac s'est très bien passée : la nouvelle tente Ferrino est plus grande que l'ancienne, en largeur comme en longueur, et nos nouveaux sacs de couchage Lestra sont suffisamment chauds. Nous nous levons vers 7h00, quelques minutes avant que le soleil nous réchauffe, et nous sommes prêts à partir une heure plus tard. En montant vers le col de Longet (2701m), un coup d'oeil en arrière nous permet d'admirer une dernière fois cet emplacement de bivouac assez magique.
Le col de Longet est vraiment tout proche, il signe notre premier retour en France. Nous le connaissons déjà pour l'avoir franchi lors de notre tour du Queyras, et il est toujours aussi incroyable, avec le Mont Viso en arrière plan, ses centaines de pierres plates érigées en stèle depuis des années par les randonneurs, et ses plusieurs lacs de toutes les formes, qui constituent la source de l'Ubaye.
Cette année, Christine a pris des gants en laine. Bonne idée, elle n'aura pas une seule fois l'onglée pendant notre randonnée.
Après la succession de lacs, nous laissons sur notre droite le chemin vers le col de la Noire, et descendons avec joie la vallée de l'Ubaye : c'est à partir d'ici que nous allons vers l'inconnu, par des chemins que nous n'avons encore jamais empruntés.
Une carcasse de petit avion est restée abandonnée un peu plus bas, le pilote a du essayer d'atterir en urgence dans cette belle vallée.
Les marmottes ne s'y sont pas trompées, elles sont nombreuses à cet endroit qui ne manque pas de prairies.
La descente est assez longue, majoritairement en pente douce, à part quelques endroits où l'Ubaye a creusé plus profondément son lit, formant de marmites de géants ou plus bas le ravin de la Salcette.
Nous arrivons un peu avant midi au plan de Parouart (2052m), un ancien lac comblé d'alluvions, idéal pour un pic nic en plein soleil.
Le ventre plein, nous changeons de direction et filons vers le sud-est et l'Italie, par un sentier qui commence par une montée dans les sapins et la verdure.
Nous franchissons le plan de Chabrière, avec ses énormes rochers plantés dans le gazon, puis arrivons dans une grande combe fermée par le col de l'Autaret.
La montée s'annonce impressionante, mais finalement elle s'effectue sans aucune difficulté.
Au sommet, le panneau "Colle dell'Autaret" (2880m) nous rappelle que nous repassons du côté italien. Bizarrement, un gros névé subsiste encore sur le versant sud, alors qu'au nord tout est sec. Sans doute le vent qui aura poussé toute la neige chez nos voisins...
Nous découvrons du même coup notre itinéraire pour ce soir et demain matin, et pouvons dés maintenant rechercher le meilleur endroit de bivouac. Cette fois il n'y a qu'un seul lac en vue, ce sera donc près du lac de l'Autaret, que nous atteignons à 16h30.
Nous installons notre campement assez tôt, car nous savons que tout est bien plus facile tant qu'il y a du soleil. Une rafale de vent a tout de même failli envoyer la tente au milieu du lac pendant que je la montais...
Cette fois nous sommes absolument seuls, et nous nous endormons après une soupe, un couscous/saucisson/tomate, un peu de lecture et de mots croisés.
Salut Bernard, c'est super de lire ton récit alors que nous étions dans la meme région hier ! Devise au choix : "le monde est petit" ... ou alors tout simplement .... "bon plan" :-) Le col du Longet où vous étiez n'est pas le même que le col du Longet où nous sommes passés hier : il y en a deux à quelques km d'écart... Votre Longet, celui avec l'avion, nous y étions l'an dernier (en VTT : on a fait que pousser le vélo et en haut on ne voyait rien tant il y avait de brouillard). A la prochaine, bien amicalement Anne
RépondreSupprimerSalut Anne,
RépondreSupprimerOui, bien observé les deux cols de Longet ! l'un est au nord de la chapelle de Clausis, l'autre au sud-est.
A+
Bernard