- D+: 751 m
- D-: 874 m
- distance : 16,0 km
- temps de marche : 6 heures 12 minutes
Ce matin, il fait froid et nos réserves de nourriture ont bien baissé. Un cycliste s'arrête et nous discutons un bon moment. Il est du coin, il aime beaucoup cette région où il n'y a pas grand monde, il nous indique qu'il y a une auberge au Drumont, le sommet voisin. Celui-ci fait partie de notre itinéraire, aussi nous grimpons les 300 mètres de dénivelés pour y arriver, avec l'espoir de nous ravitailler.
Malheureusement, l'auberge est fermée les mercredi et jeudi, or nous sommes mercredi. Notre déception est grande mais il y a tout de même une voiture sur le parking. Au bout d'un moment, une jeune fille apparait, mais elle ne peut nous vendre à manger car elle n'est que stagiaire.
Isabelle lui demande tout de même de l'eau, je m’apprête à dire qu'on n'en a pas besoin mais je me tais sous son regard implorant ; la jeune fille disparait avec notre gourde. A son retour, elle accepte de nous vendre ce qui se trouve en vitrine, nous choisissons deux grands pots de yaourt ainsi qu'un saucisson. Elle nous ajoute gracieusement un ramequin de sucre (avec toutes les myrtilles ramassées, nous n'en avons plus guère...). J'ose ensuite lui demander si elle n'a pas un morceau de pain, elle nous dit "d'accord mais il est d'hier...", ce qui nous convient parfaitement, on s'en doute.
Au final, nous sommes enchantés et dévorons le pot de yaourt aux myrtilles sur-le-champ (c'est le cas de le dire...).
Nous parvenons facilement au sommet du Drumont à 1200 mètres, des vaches rousses d'un côté et noires de l'autre nous accompagnent...
Au sommet, une table d'orientation nous aide à repérer les différents sommets qui se ressemblent tous. Le ballon d'Alsace que nous avons passé avant-hier n'est pas facile à repérer. Le Grand Ballon, qui s'appelle encore Ballon de Guebwiller sur cette ancienne table, est un peu plus facile à observer. Nous repérons même le dôme qui se trouve au sommet, nous y étions lors de notre premier trek dans les Vosges en 2020.
Nous passons la tête de Fellering et descendons vers le col d'Oderen, toujours en suivant l'ancienne frontière franco-allemande, marquée non seulement par les fameuses bornes mais aussi par des murets en pierre, comme sur cette image.
Juste avant d'arriver au col, une grande banderole barre le chemin que nous empruntons. Nous passons de l'autre côté et constatons que le sentier sur lequel nous étions est interdit ! Pourtant aucune interdiction n'était visible dans l'autre sens. Au final, tout va bien car nous n'avons pas prévu de faire demi-tour ;)
Au col d'Oderen se trouve le chalet du Tremplin mais, pour une fois, il est fermé au public. De plus, la source à proximité est tarie. Heureusement nous n'avons pas prévu de nous arrêter ici. Par contre nous entrons dans la réserve naturelle du Grand Ventron, où le bivouac est interdit. Il nous faudra aviser le moment venu, mais pour l'instant, nous avons faim et avons repéré la ferme-auberge du Felzach sur les hauteurs.
Elle est bien ouverte mais cette fois il y a beaucoup de monde, le patron nous propose de patienter une demi-heure le temps qu'une table se libère. Le menu nous convient parfaitement : tourte à la viande suivie de hachis parmentier puis tarte aux myrtilles, nous y ajoutons une omelette. La serveuse a décidé de nous faire plaisir, elle nous amène des parts gigantesques que nous engloutissons intégralement !
A la sortie, les estomacs sont lourds et la pluie est de retour, mais pas de quoi nous enlever le sourire !
J'avais prévu initialement de redescendre jusqu'au lac de Kruth-Wildenstein pour y dormir, mais cela nous semble désormais un peu trop ambitieux. Nous montons donc jusqu'à la tête du Chat Sauvage en passant par l'abri de la chaume des Vintergés, via un très beau sentier, toujours sur les crêtes.
Nous décidons de sortir de la réserve naturelle afin de passer la nuit en zone autorisée. Nous repérons la baraque des Places qui n'est pas très loin à vol d'oiseau, cependant aucune trace n'y mène directement. Nous choisissons néanmoins un petit sentier en pointillé sur la carte, mais finissons par nous tromper et marchons sur un chemin difficile, dans des herbes hautes et mouillées, sur plus d'un kilomètre. Au final, nous débouchons assez loin de l'objectif, et nous nous rendons compte que nous avons longé la route qui se trouvait à 200 mètres !
Cette fois les sourires ont disparus, il nous reste encore 3 kilomètres pour rejoindre la baraque des Places où, de plus, des motards allemands ont déjà investi les lieux. Il y a des moments où il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur... Nous montons la tente sur l'herbe mouillée, nous nous contentons d'une tisane (après ce repas de midi pantagruélique) et nous filons au lit !










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