28 juillet 2021

Oisans 2021 jour 7 : de Clavans le bas à l'Alpe d'Huez

 


  •     D+: 854m
  •     D-: 440m
  •     distance parcourue : 13,1 km
  •     temps de marche : 5 heures 40 minutes

 

Nous l'attendions depuis plusieurs jours, cette fois ça y est, la pluie est là ! Pas de petit déjeuner ce matin, et pour la première fois nous plions bagage sous la pluie. Cela change nos habitudes : nous nous habillons et faisons les sacs sous la tente, puis nous démontons la partie intérieure de la tente et finissons par le double toit.

Paradoxalement, nous sommes plutôt contents de cette météo : au moins, on n'aura pas porté nos capes de pluie pour rien, et puisqu'on rentre à la maison ce soir, pas d'inquiétude si tout est mouillé.


Nous descendons par la route sur quelques centaines de mètres, puis prenons un sentier en direction de Puy le Bas. La forêt est magnifique, comme sublimée par toute cette humidité, on s'attend à croiser Merlin l'enchanteur...

forêt Clavans le Bas

Justement, nous repérons une énorme pierre qui semble avoir été déplacée récemment. Aurait-il fait usage de sa magie ? Quelques dizaines de mètres plus loin, nous croisons 3 hommes avec des barres à mine qui améliorent le chemin, pourtant déjà parfaitement tracé. Nous plaisantons quelques minutes avec eux, instants rares et précieux...

Le sentier est bientôt en balcon sur la vallée de la Romanche, nous découvrons Mizoën puis le barrage du Chambon au gré des passages de nuages.

Mizoën

nuages

barrage du Chambon

Nous arrivons vers 10 heures au charmant village de Puy le Bas, un banc nous attend et comme la pluie a cessé nous y prenons notre petit déjeuner, sous les yeux de quelques rares habitants très aimables.

Puy le BasPuy le Bas


Nous sommes au point le plus bas de la rando, à 1287 mètres d'altitude, et il nous faut maintenant remonter vers le col de Cluy. Le chemin est facile et bien fléché, mais ça monte ! Un dernier regard en arrière nous offre une autre vue sur la Meije.

barrage du Chambon et la Meije

A l'approche du col de Cluy, le paysage change radicalement. On retrouve les prairies, mais pour la première fois, elles semblent un peu sèches. Nous admirons un berger et ses chiens, qui dirigent leur troupeau de mouton avec beaucoup de calme et de dextérité.

moutons au col de Cluy

Arrivés au col, le soleil est de retour et nous en profitons pour faire sécher tente et vêtements. Il y a même une borne solaire pour recharger téléphones ou VTT électriques. Nous sommes seuls alors nous profitons des deux tables pour étaler nos affaires.

col de Cluy

Une dernière descente vers le Gua, une dernière remontée vers Roche ronde, une dernière portion plate vers l'Alpe d'Huez. Nous nous arrêtons aux Bergers pour boire un verre, et nous ressentons comme à chaque arrivée un mélange d'euphorie, et déjà de nostalgie : c'est fini, on l'a fait ! On a vécu des moments rares, on a vu des paysages magnifiques, on était déconnectés. Vivement l'an prochain pour d'autres découvertes !!

 accueil

27 juillet 2021

Oisans 2021 jour 6 : du lac Lérié à Clavans le bas

 


  •     D+: 439m
  •     D-: 1404m
  •     distance parcourue : 12,7 km
  •     temps de marche : 6 heures 30 minutes

 

La pluie menaçait hier soir, mais nous avons une fois de plus été épargnés. Le temps est idéal pour marcher : ni trop chaud ni trop froid. Il est aussi idéal pour courir : dès 8 heures du matin, nous voyons arriver une traileuse qui nous demande de la prendre en photo, ce que nous faisons volontiers, et elle repart aussitôt.

Nous quittons à regret "notre" lac Lérié, mais c'est pour rejoindre un autre lac, le lac Noir, plus grand et tout aussi joli. Au nord du lac, nous trouvons un véritable tapis d’édelweiss...

lac NoirEdelweiss
 

 Nous discutons avec un couple d'anglais qui n'a pas encore levé le camp. Ils ont bravé la Covid et le Brexit pour randonner dans les Alpes.

Nous entamons ensuite la descente vers Besse, c'est pour nous l’occasion de se remémorer l'itinéraire que nous suivons depuis le départ, car nous avons de belles vues sur le col de Sarenne à l'ouest, les glaciers des Sablats et des Quirlies au nord, et à l'est le Pic du Mas de la Grave ; autant de lieux que nous avons pu apprécier à leur juste valeur.

panoramique Sarenne Sablats Quirlies Mas de la Grave

Nous arrivons bientôt au lac Cristallin, un nom tellement évocateur que nous nous attendons à une merveille de la nature. Malheureusement, et malgré toute la pluie qui est tombée en juillet, le lac est entièrement à sec !

lac Cristallin

Nous continuons à descendre et croisons les premiers marcheurs qui montent au plateau d'Emparis depuis le parking. Nous leur laissons la place, nous en avons bien profité... Un monsieur en sueur nous demande si le lac est encore loin. Nous préférons le prévenir que malheureusement il n'y a pas de lac à proximité, il faudra monter jusqu'au lac Noir, soit encore une bonne heure pour lui !

Nous prenons ensuite la direction du chalet du Fay, en espérant y trouver de quoi manger. On nous sert très gentiment une belle omelette avec une grande salade, nous nous régalons en admirant la vue, cela change des repas lyophilisés.

repas au chalet du Fay

La descente est encore longue et il nous faut repartir. Pas moins de 1400 mètres de dénivelé négatif sont prévus aujourd'hui, notre record ! Nous faisons néanmoins une pause photos pour conserver une trace de ce mois de juillet si fleuri.

joubarbe
stellaireaster
primevère du soir


Nous rejoignons ensuite un champ de myrtilles mais la récolte est bien maigre !

myrtilles

Il nous reste à traverser une forêt avant d'arriver enfin à Besse sous un temps menaçant mais qui reste sec, ou presque... Étonnant comme les arbres sont courbés, à priori cela est dû à la neige en hiver.

forêt au dessus de Besse

Le village est connu pour ses maisons anciennes et ses ruelles caractéristiques.

Besseruelle Besse

Nous remarquons une habitante qui fait ses courses à l'unique supérette du village : il s'agit de la joggeuse que nous avons photographiée ce matin au lac Lérié.

  Il tombe quelques gouttes et nous nous réfugions devant l'office de tourisme. Je suis vraiment étonné par le panneau qui présente les charmes de la vallée du Ferrand : on y voit distinctement nos six lieux de bivouac, et on peut donc y dessiner notre tracé en intégralité !


Il nous reste encore un peu de descente pour rejoindre Clavans le Bas, qui constitue notre dernière étape. Nous trouvons comme prévu un emplacement à la sortie du village. Des toilettes sèches ont été aménagées, et la fontaine n'est pas loin ! Nous visitons le village, qui dispose encore d'un des rares téléphones publics en France. Il ne fonctionne plus malheureusement, mais le bottin est toujours là !


 suivant

26 juillet 2021

Oisans 2021 jour 5 : de la baraque de la Buffe au lac Lérié

 


  •     D+: 851m
  •     D-: 504m
  •     distance parcourue : 14,4 km
  •     temps de marche : 6 heures 20 minutes

 

Ce matin, comme les jours précédents, il fait beau ! À peine quelques petits nuages. C'est vraiment étonnant car, avant de partir, la météo à 7 jours nous annonçait une semaine assez houleuse, qui n'avait cependant pas suffi à freiner notre motivation.

Nous reprenons notre descente en direction du Chazelet, et nous arrêtons après quelques centaines de mètres pour admirer les animaux d'une ferme : moutons, chèvres, ânes, chevaux, poules. Certains s'entrainent à l'équilibre avant de partir en montagne, d'autres paissent tranquillement sans se soucier de la vue magnifique qu'ils ont sur la Meije.

chèvres

anes chevaux

Arrivés au refuge du pic du Mas de la Grave, nous bifurquons à droite et prenons un sentier qui remonte et domine ensuite la vallée. Cette vue en balcon, avec les sommets enneigés et les millions de fleurs, vaut vraiment le -petit- détour.

fleurs sur la Meije
 

Nous arrivons facilement au Chazelet et faisons un petit détour jusqu'à la supérette qui se trouve à l'autre bout du village. Munis de nos masques (un équipement supplémentaire indispensable désormais...), nous achetons le dernier morceau de pain pour nos prochains repas, ainsi qu'un coca bien frais que nous buvons aussitôt !

Nous sommes prêts pour attaquer la montée vers le col du Souchet, 600 mètres de dénivelé nous attendent. En nous retournant, nous pouvons admirer le chemin parcouru depuis le pied du pic du Mas de la Grave.

vers pic du Mas de la Grave

Nous faisons une petite pause durant la montée, et nous sommes surpris de trouver quelques edelweiss à moins de 2000 mètres d'altitude.

edelweissedelweiss

 

Nous nous rapprochons de plus en plus du massif des Écrins, quel contraste entre la plaine fertile sous nos pieds et la haute montagne juste en face.

vers les Écrins

Arrivés au col du Souchet, il nous reste un dernier effort pour arriver au lac Lérié. Le temps semble se gâter vers l'ouest, aussi nous décidons de monter le camp avant la pluie, d'autant plus que nous sommes absolument seuls et bénéficions d'un spot de rêve.

bivouac au lac Lérié

 

En allant chercher de l'eau au lac (le seul point d'approvisionnement...), je fais connaissance avec une nouvelle marmotte. Saurez-vous la retrouver ?

marmotte au lac Lérié

Je suis agréablement surpris par la température de l'eau, et finalement je ne résiste pas à une petite baignade, comme pratiquement chaque année.

baignade lac Lérié

 

Notre journée s'achève par un coucher de soleil flamboyant sur le glacier. Une chance qui n'est offerte qu'à ceux qui peuvent dormir en montagne...

coucher soleil

 

 suivant


25 juillet 2021

Oisans 2021 jour 4 : du camping de Besse à la baraque de la Buffe

 


  •     D+: 773m
  •     D-: 333m
  •     distance parcourue : 8,1 km
  •     temps de marche : 3 heures 50 minutes

 

Ce matin, comme tous les matins où il n'y a pas de vent, j'utilise mon réchaud "P3RS" réalisé à l'aide d'une simple canette de boisson. Il ne pèse que quelques grammes mais il faut tout de même prévoir un peu d'alcool à brûler, 33 cl pour ce qui me concerne. C'est donc juste pour le fun, puisque nous gardons malgré tout notre réchaud à gaz classique... Et comme d'habitude, je réchauffe les crêpes en même temps que l'eau...

réchaud

Pour la première fois depuis le départ, notre sentier traverse une petite forêt et nous pouvons grimper à l'ombre, ce qui nous convient parfaitement.

forêt

Nous atteignons le col Nazié pour une première pause, mais l'ascension n'est pas terminée. Quelques promeneurs arrivent d'en face, ils n'ont pas l'air fatigués du tout. Effectivement, nous verrons en montant qu'un parking se trouve juste en contrebas. 

col Nazié

 

 Nous devons encore grimper un sentier en lacet pour atteindre le col Saint Georges où se trouve... un parking ! Déjà 700 mètres de dénivelé, mais la suite sera bien plus reposante : le plateau est immense et l'itinéraire est plat maintenant, Il y a plus de monde que depuis notre départ.

plateau d'Emparis

Nous trouvons néanmoins un endroit tranquille pour notre pique nique, au bord d'un ruisseau bien entendu !

pique niqueruisseau


Quelques marmottes et virages plus loin, nous arrivons en vue du pic du Mas de la Grave, qui culmine, imposant, à plus de 3000 mètres. J'ai prévu d'y monter si nous sommes en forme. 

pic du Mas de la Grave

 

Nous hésitons mais on ne trouve aucun emplacement pour cacher les sacs comme on l'a fait pour le lac des Quirlies. On décide de descendre un peu, jusqu'à la baraque de la Buffe, puis de se décider à ce moment là. Mais celle-ci est bien plus basse qu'on ne pensait, on préfère se reposer, pour une fois, et finir notre boucle sans blessure.

baraque de la Buffe

 

Cette baraque appartient à une famille, nous apprenons qu'elle est mise à disposition des randonneurs uniquement s'ils sont en détresse, par exemple en cas d'intempéries. Nous visitons le jardin arboré épargné par les moutons et profitons de la vue incomparable sur la Meije, mais installons ensuite notre tente à proximité. 

vers la Meije


 suivant

24 juillet 2021

Oisans 2021 jour 3 : du lac des Quirlies au camping de Besse

 


  •     D+: 622m
  •     D-: 1219m
  •     distance parcourue : 16,6 km
  •     temps de marche : 7 heures 20 minutes

 

Cette nouvelle journée commence par une petite grimpette, ce qui nous permet de dominer tout le val Ferrand que nous avons arpenté hier, comme on le voit sur cette photo avec la roche de la Muzelle en point de mire.

Val Ferrand

Nous rejoignons le fond du Ferrand, une zone assez étendue et moins pentue, où alternent les prairies, les ruisseaux ayant creusé de profonds sillons, et les terrains humides avec des champs de linaigrettes, ces plantes étonnantes qui font penser à du coton. J'étais déçu car je n'en avais pas vues aux Grands Sablats, voilà qui est réparé !

linaigrettes

Un peu plus loin, l'eau a creusé de profonds sillons dans la terre meuble, à tel point que le sentier n'est plus utilisable...

sentier raviné

La suite est encore plus impressionnante. Ce sera d'ailleurs le passage le plus difficile de notre circuit. Lorsqu'on arrive au niveau de la crête des Sauvages, les champs d'herbe fraîche laissent  la place à une ardoisière qu'il nous faut descendre par un sentier en lacet. Au loin, dans les nuages, nous découvrons d'autres montagnes au delà des aiguilles d'Arves, sans doute le massif de la Vanoise.

descente vers col de la Valette

Avant d'arriver au col, il nous reste un dernier obstacle à franchir : le ruisseau de la Valette est trop important, nous devons déchausser pour pouvoir le traverser, les bâtons sont bien utiles.

traversée torrent

Le col de la Valette est en réalité un cul de sac, pour rejoindre la vallée de Saint-Sorlin-d'Arves devant nous il faut faire un détour qui passe par le col des Prés Nouveaux. De notre côté, nous commençons à descendre le vallon de la Valette, qui est à peu près parallèle au val Ferrand que nous avons monté hier. 

Nous croisons deux vététistes qui font la boucle dans l'autre sens. Ils sont épuisés car le sentier qu'ils ont emprunté a été massacré par les moutons, qui ont dû rejoindre leur estive durant les pluies diluviennes de ces dernières semaines. Nous les prévenons du passage difficile à venir, ils ont un topo qui indique "Un portage sur un sentier raide et très étroit vous attend vers le sommet".

De notre côté, nous entamons notre descente jusqu'à Besse en Oisans. Les ardoisières qui forment l'échine de Praouat et que nous avons contourné sont réellement impressionnantes. 

ardoisière

Nous prenons notre repas au bord du ruisseau, juste après le pont, à proximité des quelques arbres qui ont réussi à grandir dans cet environnement. 

pique nique

 

Plus loin, nous remarquons que, effectivement, le sentier n'est guère praticable à VTT cette année.

 


Le chemin est très très long jusqu'à Besse, heureusement nous sommes divertis à plusieurs reprises par des marmottes, une dizaine au total. 

Nous parvenons aux environs du chalet de la Boire, d'où nous pouvons bénéficier d'une vue sur le col de Sarenne et la croix de Cassini, comme je ne les ai jamais vus jusqu'à aujourd'hui.

col de Sarenne


Nous faisons une dernière halte à l'oratoire Saint Sébastien, puis nous descendons sur le camping/bivouac de Besse via la petit hameau "Le Sert". Nous savons par Internet que la gérante propose des jetons de douche chaude à 2 euros, mais nous ne savons pas à quelle heure elle passe, et il est déjà 18h15... Heureusement, elle est bien là et nous pouvons nous offrir ce précieux morceau de métal !

jeton douche

Nous parcourons les affichettes à l'accueil et remarquons que la pizzeria "La Falaise" propose tous les samedis une livraison de pizzas et salades sur commande. Nous sommes un peu déconnectés du monde réel et devons vérifier par deux fois, mais oui, nous sommes bien samedi !!! Ce sera notre premier "vrai" repas (c'est à dire non lyophilisé) depuis le départ.

pizzasalade