23 mai 2012

Corse 2012 Jour 8 et suivants. Monte Estremo - Calvi - Bastia

  • D+: 31m
  • D-: 283m
  • distance : 7 km
  • temps avec les pauses : 2 heures 15 minutes
Au matin, nous étalons toutes nos affaires qui sont à nouveau mouillées, puis nous reprenons un conciliabule qui a déjà commencé depuis plusieurs jours :
Est-ce qu'on se lance à l'assaut de la montagne, par le chemin du refuge de Puscaghia, puis le col de Vargio, sachant qu'il ne nous reste plus que 3 jours pour rejoindre l'aéroport de Bastia et que nos genoux peuvent nous lâcher définitivement ? Ou bien est-ce qu'on choisit la prudence, avec un retour en bus vers Calvi, un peu de repos en bord de mer puis un train pour Bastia ?
Nous optons d'un commun accord pour la deuxième solution. Depuis six ans, c'est la première fois qu'on doit abandonner ainsi nos projets initiaux, et c'est un peu dur dans la tête.

Le bus doit passer au pont sur le Fango à 10h30, nous espérons trouver une voiture car sinon cela va être un peu juste. Mais pour l'instant il n'y a que des vaches sur la route...

Christine corrida


Nous redescendons par la route jusqu'à Tuvarelli avant que, enfin, une voiture s'arrête et nous conduit jusqu'à l'arrêt de bus. Nous avons une heure d'avance et pouvons admirer le delta du Fango, bien plus calme qu'hier, ainsi que les sommets qui nous attendaient si nous avions poursuivi notre route après Monte Estremo, et de magnifiques cactus en bord de route.

delta du Fango

Fango vers les sommets

cactus


Nous arrivons à Calvi avant midi, achetons une serviette de plage, un masque et un tuba, puis déjeunons sur la plage avant de visiter la citadelle sous le soleil enfin bien présent mais toujours accroché aux montagnes.

Citadelle de Calvi

vue depuis la Citadelle de Calvi


Plus tard, nous prenons le train des plages jusqu'à Algajola, où nous nous arrêtons au camping, pour 2 jours de repos bien mérités.

camping Algajola

plage d'Algajola

rochers sur la plage d'Algajola

Algajola


Notre premier emplacement étant un peu bruyant car trop près de la route, nous déménageons tout au bout du camping, plutôt désert en cette saison.

on est tout au bout

coucher de soleil sur Aregno plage


Ces deux jours passent très vite et nous font oublier les petites déconvenues de la randonnée : la mer est encore froide mais très claire avec beaucoup de poissons, les restaurants sur la plage sont presque vides et plutôt accueillants, les glaces excellentes.
Le retour vers l'aéroport est très facile puisque l'arrêt de train est juste à côté du camping. Pour l'aéroport, il faut descendre à Lucciana puis faire environ une demi heure de marche.

arrêt de train station Aregno plage

Christine à la gare d'Arengo plage


Une fois de plus, nous garderons un bon souvenir de ce séjour, et comme à chaque fois, nous avons du improviser pour tenir compte des aléas.
Cette année, nous avons donc souffert de la météo et du genou, et sommes un peu frustrés par l'obligation de loger dans les gîtes/hôtels/campings prévus, le bivouac étant devenu pour nous le luxe suprême.
Par contre, nous n'avons pas eu de difficulté pour trouver notre chemin, nous avons découvert des paysages différents, et nous avons utilisé bien plus que d'habitude nos maillots de bain...

Merci à vous tous qui avez eu le courage de nous lire jusqu'ici, et rendez-vous l'an prochain, nous y comptons bien, pour de nouvelles aventures. Les commentaires sont ouverts à tous, n'hésitez pas à laisser le vôtre si le coeur vous en dit.

Christine et Bernard

22 mai 2012

Corse 2012 Jour 7. Galéria - Monte Estremo

  • D+: 628m
  • D-: 411m
  • distance : 20 km
  • temps avec les pauses : 09 heures 37 minutes
Aujourd'hui 22 mai, nous sommes prêts à repartir. Il nous reste 4 jours avant de reprendre l'avion, et nous savons qu'il ne sera plus possible de rejoindre Corte par l'itinéraire que nous avions prévu. Néanmoins, nous continuons notre route en nous disant qu'il faudra sans doute bifurquer vers le col de Vargio et faire du stop.
Pour l'heure, nous reprenons le Mare e Monti jusqu'à Tuvarelli. A la sortie de Galéria, le sentier s'élève dans le maquis mais il est à peine praticable car des ruisseaux descendent la pente par le chemin : toute la pluie tombée ces trois derniers jours continue à ruisseler. La vue sur Galéria vers l'ouest est cependant bien plus dégagée que lorsque nous sommes arrivés sur le versant opposé il y a deux jours.

Galéria


Et vers le nord, nous découvrons le delta du Fango ainsi que la tour génoise de Galéria.

delta du Fango

tour génoise de Galéria


Plus loin, c'est la vallée du Fango qui s'offre à nos yeux.

vallée du Fango


A la descente, il nous faut le plus souvent patauger dans la boue, ou même à plusieurs reprise traverser des torrents, qui dévalent la montagne. Christine préfère se déchausser, même si ses chaussures sont déjà bien trempées.

ruisseau sur le sentier Mare e Monti

torrent sur le sentier Mare e Monti


Le sentier finit par rejoindre la route et nous sommes enfin au sec, puis nous changeons de rive à Ponte Vecchui.

Ponte Vecchiu sur le Fango


Nous longeons le torrent du Fango, réputé pour son eau très pure et très claire. Aujourd'hui cependant, il est bien plus fougueux que ce que nous avons pu voir sur les panneaux explicatifs.

torrent du Fango

le Fango presque en crue


Nous trouvons un rocher bien sec pour la pause pic nic, puis repartons, toujours dans les marécages.

pause près du Fango

sentier en crue


A Tuvarelli, notre parcours quitte le Mare e Monti. Nous faisons une pause au gîte d'étape. Caché dans la forêt, le site doit être magnifique par fortes chaleur, et l'architecture originale est bien adaptée au lieu. Malheureusement, il fait plutôt froid et les prix prohibitifs pratiqués (4,5€ la petite part de tarte) ne sont pas en harmonie avec la publicité proposant le meilleur café chaud à 5 centimes. (publicité au dessus de la tête de Christine, qu'on n'avait pas remarquée sur place...)



Nous décidons de repartir car la route semble encore longue jusqu'au prochain gîte que nous avons repéré, à Mont Estremo.
La pluie refait son apparition et ma cape est déchirée, de plus nos genoux recommencent à nous titiller, et les montagnes sont cachées par les nuages. Bref les ennuis sont de retour.

vallée du Fango


Lassés par le sentier, nous finissons par prendre la route, qui sera bien plus facile sans être beaucoup plus longue. Peu avant Barghiana, la pluie cesse et nous voyons une publicité pour le gite d'étape "A Funtana" de Montestremu, à 4 kilomètres. C'est un peu loin mais il n'y a aucune possibilité de logement à Barghiana. Plus loin, la même publicité, indiquant le gîte à 1 kilomètre. C'est long mais on approche. Nous entrons dans le village et cherchons le gîte, mais là, surprise, un petit panneau peint à la main nous indique "Gîte 2 kilomètres". (Photo prise le lendemain matin)

gite A Funtana 2km


La nouvelle est difficile à avaler, surtout pour les genoux. Une maman et sa fille descendent du bus scolaire revenant de Galéria, nous lui demandons des explications sur ces panneaux, elle nous répond avec le sourire "bienvenue en Corse". Désirant nous rendre service, elle nous indique un raccourci pour rejoindre le gîte. Nous nous engageons, mais le raccourci en question passe par le torrent en crue, et il nous faut enjamber des ronces pour pouvoir passer.
Nous finissons malgré tout par rejoindre le gîte. Le gardien nous conduit à notre chambre, une toute petite pièce où dorment déjà 2 personnes. Nous demandons la possibilité d'avoir une autre chambre (le gite en comprend une dizaine, toutes vides) mais c'est un refus catégorique : les chambres sont remplies par ordre d'arrivée.
Contre mauvaise fortune bon coeur, nous faisons la connaissance de nos colocataires, des cyclistes à VTT venant d'Autriche. Nous passons finalement une bonne soirée en mangeant avec eux un repas plutôt appétissant, qui termine une journée à nouveau bien longue.

21 mai 2012

Corse 2012 Jour 6. Galéria

  • D+: 0m
  • D-: 0m
  • distance : 0 km
  • temps avec les pauses : 0 heures 0 minutes
En ce 21 mai, comme hier, il pleut... Après un bref conciliabule pendant le petit déjeuner pris à la pizzeria, nous décidons de prolonger notre séjour à Galéria : nos affaires sont encore trempées et une nouvelle journée sous l'eau ne nous tente pas vraiment. Nous passons donc cette journée à nous soigner et à nous reposer.
Dans l'après midi, une éclaircie fait néanmoins son apparition, et nous nous rendons au port pour voir s'il serait possible de visiter la réserve naturelle de Scandola. On nous repond qu'il y a trop de vent et que les bateaux ne sortent pas aujourd'hui... Etrange car les bateaux du club de plongée vont et viennent sans difficulté...

Christine devant la plage de Galéria

départ du club de plongée de Galéria

20 mai 2012

Corse 2012 Jour 5. Girolata - Galéria

  • D+: 2025m (réel : 850m)
  • D-: 2043m (réel : 850m)
  • distance : 15 km
  • temps avec les pauses : 9 heures 39 minutes
Comme l'annonçait la météo, le temps est bien gris ce matin, mais nous pouvons tout de même ranger notre campement au sec, sous la terrasse de la cuisine commune. Petit déjeuner à l'abri de la pluie, puis départ à la première accalmie en direction de Galéria.
Au dessus de Girolata, nous nous arrêtons un instant sur une grande esplanade avec sans doute une zone pour les hélicoptères, bien utiles pour un village sans accès routier.

au dessus de Girolata


Le sentier grimpe rapidement et nous arrivons en 2 heures au col près de Capu Licchia à 458m, qui nous offre un nouveau point de vue sur le golfe de Girolata derrière nous.

montée vers Capu Licchi

baie Girolata


Le parterre de fleurs est magnifique, même sous les nuages.

col près de Capu Licchia

fleurs de Corse

plante géante sur la mer


Depuis le col, il existe 2 itinéraires pour rejoindre Galéria, ils forment la "Boucle de Focolara". Nous choisissons celui de gauche, qui passe au plus près de la mer et propose un accès à la plage de Focolara.

baie de Focolara

pluie boucle de Focolara


Arrivés à l'intersection vers la plage, il pleut sans discontinuer. Nous décidons malgré tout d'aller jusqu'à la mer, car nous n'aurons sans doute pas d'autre occasion de découvrir cet endroit perdu. Le sentier qui descend est original, il faut souvent baisser la tête ou se plier, sinon c'est la douche supplémentaire !

sentier descente à la plage de la baie de Focolara


La plage de Focolara est très jolie, et bien entendu complètement déserte.

plage baie de Focolara


Nous avons laissé nos sacs 300 mètres plus haut et pris juste un pic nic, mais nous ne pouvons pas manger sur la plage car il pleut vraiment trop fort et nous ne trouvons pas le moindre abri.
A la remontée, les ennuis se concrétisent : on a faim, il fait froid, mais surtout mon genou droit me fait maintenant très mal et celui de Christine ne va guère mieux. Même ma montre altimètre ne va pas fort : alors que nous montons, les dénivelés positifs et négatifs se succèdent et nous passons même à 250 mètres en dessous du niveau de la mer ! A la fin de la journée, ma montre annoncera plus de 2000 mètres de dénivelé alors que la réalité est proche de 850 mètres.
De retour sur les crêtes, je ressors malgré tout l'appareil photo car les vues fantomatiques sont étonnantes. On dirait un troupeau de dinosaures partant se baigner.

mauvais temps sur la mer à Focolara


Il nous faut aussi immortaliser ces moments de galère (à l'approche de Galéria, le jeu de mot est facile...).

Christine mouillée

Bernard mouillé

galère à Galéria


La redescente sur Galéria est des plus laborieuse pour nos genoux, qui récriminent encore plus qu'à la montée. Il nous faut encore une bonne heure pour redescendre jusqu'aux maisons, puis une autre heure pour trouver un hébergement accueillant. Comme tout est vide nous avons le choix, ce sera finalement la pizzeria-hôtel l'Alivu près du port, avec son lit confortable et sa terrasse privative.

chambre hôtel l'Alivu à Galéria


Pour la première fois depuis 7 ans de randonnée, nous avons donc la télévision et pouvons suivre, avec un peu de retard, la composition du nouveau gouvernement...

19 mai 2012

Corse 2012 Jour 4. Porto - col de la Croix - Girolata

  • D+: 146m
  • D-: 406m
  • distance : 5 km
  • temps avec les pauses : 5 heures 13 minutes
19 mai. Nous avons prévu de prendre le bus qui part à 10 heures en direction de Calvi. Nous quittons notre bungalow, passons à la boulangerie et à la pharmacie, puis arrivons bien à l'avance à l'arrêt, en face du photographe. Le chauffeur est déjà là, voilà qui nous rassure, on n'aura pas la même mésaventure qu'à l'aéroport d'Ajaccio.
En 40 minutes, le bus rejoint le col de la Croix, ou plutôt Bocca a Croce, point de départ du célèbre sentier du facteur vers Girolata.

début du sentier de Girolata


Nous sommes donc maintenant sur un troisième sentier célèbre, le Mare e Monti. Il descend sous une végétation dense, puis très vite la vue s'ouvre vers la mer et la réserve de Scandola aux reflets ocre.

sentier de Girolata

sentier du facteur

vue réserve de Scandola


Mon genou droit commence à vaciller lui aussi, alors que celui de Christine n'est pas réparé... Nous décidons de nous arrêter sur une plage de galets déserte (ou presque...) et fleurie, à mi chemin de Girolata.

cochons sauvage à la plage

griffe de sorcière (carpobrotus Edulis)

griffe de sorcière (carpobrotus Edulis)


Nous prenons un repas chaud mais n'avons pas le courage de nous baigner, la mer est froide mais surtout le soleil est voilé et il fait plutôt frais.
Après deux bonnes heures de pause, nous reprenons le sentier du facteur. J'espère qu'il allait plus vite que nous pour livrer le courrier dans ce village dépourvu de route et donc de voiture.
Au détour d'un enième virage, nous découvrons Girolata et son fortin génois, ainsi que sa baie aux eaux turquoises.

Girolata depuis sentier du facteur

baie Girolata


Nous trouvons l'un des deux gites d'étape sur la plage, il dispose de bungalows en bois et d'emplacements de camping. Nous installons rapidement notre tente, avant de filer à l'extrémité de la plage de Focaghia pour une baignade sous le soleil près des rochers. Il y a quelques personnes sur la plage mais nous sommes les seuls dans l'eau.
En soirée, nous montons dans le village pour visiter les maisons en escalier, avant de redescendre pour diner au gîte (très bonne soupe de poisson). Les touristes sont encore très peu nombreux en ce mois de mai, la saison n'est pas vraiment commencée. La soirée s'achève par un sympathique feu de camp sur la plage...

plage de Focaghia à Girolata