Mercantour 2013 Jour 9. lac du Lauzanier - Larches

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• D+: 75m
• D-: 680m
• distance : 13 km
• temps avec les pauses : 4 heures 24 minutes

Pour notre dernier jour de randonnée, il nous reste à rejoindre Larches où une navette gratuite doit en principe nous ammener jusqu'à Barcelonnette. De là, il faudra prendre un autre bus pour Gap, puis le traditionnel train de nuit jusqu'à Paris Austerlitz.
Nous prenons notre temps ce matin avec un peu de lecture et de mots croisés, pendant que la tente et les sacs de couchage sèchent au soleil. Depuis notre promontoire, nous voyons arriver les randonneurs les plus matinaux et observons la montagne qui se reflète dans le lac du Lauzanier.

A côté du lac, on trouve la chapelle Notre Dame des Lumières avec son plafond étoilé, ainsi qu'une cabane rustique avec un poele et un lit une place. Nous n'aurons pas utilisé de cabane cette année, il faut dire qu'on n'aura eu que 15 minutes de pluie après le mont Ténibre, et que notre tente était plutôt confortable.

Nous quittons le lac vers 10 heures, nous sommes les seuls à descendre et croisons une bonne centaine de personnes. Dur dur de dire bonjour ou buongiorno à tout le monde.
Depuis notre arrivée sur le chemin de l'énergie il y a 4 jours, nous n'étions jamais redescendus en dessous de 2300 mètres, grâce à notre itinéraire hors sentier de vallons en vallons.

Ici les marmottes ne sont vraiment pas sauvages, tout le monde peut les approcher et les observer à loisir.

Nous nous arrêtons au bord du torrent de l'Ubayette pour un dernier repas chaud. Nous avons optimisé car il ne reste plus d'alcool à brûler, presque plus de gaz et plus grand'chose à manger. Un berger passe avec ses moutons, un nouveau chien vient nous tenir compagnie quelques temps.

La descente du vallon s'achève au parking du Pont Rouge. Le dernier kilomètre (ou plutôt le premier...) est accessible aux personnes en situation de handicap, c'est assez rare pour être signalé.
De notre côté, il nous reste encore 6 kilomètres de marche par la petite route du Lauzanier pour rejoindre Larches. Nous avons une heure d'avance sur le bus et prenons une consommation à l'auberge. Les nuages menaçants arrivent sur le vallon et il commence à pleuvoir au moment où le bus arrive.

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Merci à vous qui avez eu le courage de nous lire jusqu'ici ! Rendez-vous l'an prochain, si tout va bien, pour de nouvelles aventures. Les commentaires sont ouverts à tous, n'hésitez pas à laisser le vôtre si le coeur vous en dit.

Christine et Bernard

Mercantour 2013 Jour 8. lacs de Morgon - Salso Moreno - pas de la Cavale - lac du Lauzanier

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• D+: 873m
• D-: 1008m
• distance : 9 km
• temps avec les pauses : 7 heures 31 minutes

Au petit matin, les nuages ont disparu, et nous observons le lever du soleil sur les crêtes de la Tour, qui prennent un air d'Ouest américain avec ces reflets ocres. Nous essayons de repérer le pas de la Cavale, notre prochain objectif.

Nous continuons à descendre par le vallon de la Cabane et arrivons sur le Salso Moréno, un immense vallon paradis des marmottes. En cette fin août, les pâtures ont malheureusement perdu un peu de leurs couleurs.

Plutôt que de redescendre vers le col des Fourches, nous traversons à vue en direction du pas de la Cavale. Après avoir croisé le sentier menant au col de Pouriac, nous commençons à gravir, toujours hors sentier et en direction du pas de la Cavale. Cette fois nous avons vu juste, et arrivons directement sur le premier lac d'Agnel, avec ses linaigrettes et son canard !

Comme tous les jours, nous mangeons tôt car déjà les nuages plus ou moins menaçants font leur apparition. Nous passons à côté d'un deuxième lac à la couleur étrange et d'un grand trou qui est sans doute une doline. Pourquoi l'un est plein d'eau et l'autre vide, mystère...

On rejoint alors le GR5 avec un sentier bien tracé, mais dont les marques rouges et blanches ont été effacées à coup de poinçon puis repeintes pour une raison inexpliquée.

Le GR permet de franchir le pas de la Cavale à 2671 mètres. Le sentier est un peu impressionnant mais sans grande difficulté, surtout après la brèche Borgonio et le Mont Ténibre...

Un regard en arrière nous permet de voir le chemin parcouru depuis plusieurs jours, tandis que devant nous se présente le vallon du Lauzanier, qu'il ne nous reste plus qu'à dévaler jusqu'à Larches, notre point de rendez-vous avec le bus.

D'après nos recherches sur internet, il est sans doute possible de rejoindre la tête de l'Enchastraye mais nous ne trouvons pas de trace, et de toute façon la météo est trop incertaine. Nous continuons donc le GR5 et passons le lac de Derrière la Croix.

Nous arrivons au lac du Lauzanier en fin d'après midi, il n'y a déjà plus personne.

Nous pouvons donc installer notre campement assez haut du côté ouest du vallon, en espérant retrouver le soleil demain matin.

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Mercantour 2013 Jour 7. ruisseau de Terre Rousse - refuge de Vens - Tortisse - col du Fer - pas de Morgon - lacs de Morgon

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• D+: 529m
• D-: 555m
• distance : 7 km
• temps avec les pauses : 6 heures 57 minutes

Aujourd'hui c'est le 15 août. Le petit matin est bien humide, mais au moins le brouillard a disparu et le ciel est clair.

Nous partons sans tarder et arrivons au lac de Vens avec son refuge au moment où le soleil franchit les sommets.

Nous rejoignons un sentier indiqué sur la carte, pour la première fois depuis le mont Ténibre. Le lac est joli mais nous sommes surtout attirés par les aiguilles de Tortisse qui se déssinent au nord.

La montée vers le collet de Tortisse est facile, et nous cherchons avec impatience l'arche naturelle de Tortisse, repérée pendant notre préparation du voyage. Enfin elle se présente et, même si ce n'est pas l'Utah, nous sommes subjugués.

Quelques mètres plus haut, une autre concrétion presque aussi remarquable me fait penser à un monstre sur son trône.

Nous atteignons facilement le collet de Tortisse, et décidons de gravir vers l'est les 80 mètres permettant de toucher de près les aiguilles de Tortisse.

De cet endroit, on peut admirer à la fois la complexité géologique sous nos yeux et le panorama à 360°.

Sur le replat à côté du sommet, nous sommes attirés par plusieurs groupes de pierre disposées en cercle. Quelqu'un aurait-il fait sa cuisine par ici ? En fait non, ces pierres protègent des edelweiss de toute beauté.

Il nous reste à étudier la suite du parcours : le sentier à plat vers le col du Fer (difficile de le rater...), puis, à nouveau hors sentier, les crêtes jusqu'au pas de Morgon.

Au col du Fer, nous voyons arriver des dizaines de randonneurs depuis l'Italie, depuis le parking du Pra ou depuis Vens. C'est un grand carrefour et nous prenons, fidèles à nous même, le seul itinéraire où il n'y a personne en direction du pas de Morgon.

Le repas est pris rapidement car, déjà, les nuages commencent à franchir la frontière.

Tiens, finalement, il y a pas mal de monde sur notre sentier...

On ne voit rien côté italien, mais côté français nous avons une jolie vue sur le col du Fer, le collet et les aiguilles de Tortisse, et nous atteignons le pas de Morgon sans difficulté.

Il nous reste à descendre le vallon de Gorgeon Long, sur un sentier très facile bien qu'absent sur la carte.

Le même vallon depuis le bas, au milieu des linaigrettes.

Nous sommes descendus un peu trop bas et revenons vers le sud ouest pour trouver les lacs de Morgon, qui nous fournissent un nouveau lieu de bivouac idéal.

A la faveur d'un petit rayon de soleil, et comme chaque année, j'en profite pour une petite baignade revigorante.

Nous terminons cette petite journée en discutant avec un randonneur original : il monte en soirée dans la montagne avec tout son matériel pour prendre des photos du ciel étoilé, puis redescend dans la nuit. Pour ne pas se perdre, il place à l'aller des réflecteurs qu'il retrouve au retour à l'aide de sa lampe torche.

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