Vosges 2020 jour 8 - du lac de Blanchemer à Xonrupt-Longemer

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• D+: 277m
• D-: 471m
• distance parcourue : 12,2 km
• temps de marche : 4 heures 30 minutes
  

Autre ambiance ce matin : plus aucun nuage, mais beaucoup d'humidité, avec une brume fantomatique sur le lac, on se croirait dans Harry Potter et la Coupe de feu !

Nous quittons ce lieu au moment où le soleil arrive, en espérant y revenir un jour avec la famille.

Nous nous dirigeons maintenant vers le lac de la Lande, qui fait lui aussi partie du domaine de La Bresse. Les sentiers sont bien aménagés et permettent de passer les zones marécageuses facilement.

Il s'agit d'un lac artificiel assez récent, destiné à produire de l'électricité mais aussi à alimenter les canons à neige de la station en hiver. Pour l'heure, il permet aussi à des campeurs de faire la grasse matinée...

Nous entrons maintenant dans le domaine du VTT. Grâce à un télésiège, la station de La Bresse a beaucoup développé ce sport et certains chemins sont d'ailleurs interdits aux piétons, afin de limiter les accidents. Les pistes noires nous paraissent d'une difficulté incroyable ; rares sont d'ailleurs les courageux qui s'y aventurent.

Nous passons ensuite par les Faignes sous Vologne et ramassons quelques gousses de graines de lupin, une fleur oh combien protégée dans la famille :-).

Nous descendons ensuite au lac de Retournemer, pour y faire une pause repas à un endroit que nous connaissons bien, en bordure de lac à l'écart du sentier. Il nous reste quelques miettes de pain, nous en profitons pour jouer avec les canards et les poissons, qui se précipitent à chaque lancer. En général, c'est les poissons qui gagnent.

Il nous reste à longer la rive puis les campings pour parvenir au lac de Longemer. Nous sommes impressionnés par la foule venue ici passer la journée. Il faut dire que le soleil est de retour, que le site est magnifique, et que le lac voisin de lac de Kruth-Wildenstein est en travaux. Certains sont équipés en barbecues, chaises longues, tables, bateaux, musique, jeux divers et variés.

Nous parvenons au bord du lac, et profitons d'une glace les pieds dans l'eau.

Une dernière baignade, une dernière marche et nous parvenons en vue du chalet, destination finale de notre trek. Nous parcourons les derniers mètres avec lenteur, partagés entre le plaisir d'arriver et la nostalgie de vacances hors du commun.

Une centaine de kilomètres, environ 4000 mètres de dénivelés, une météo relativement clémente, et des paysages très variés : nous sommes enchantés de ce périple, et impatients de recommencer en espérant voir un peu plus de chamois la prochaine fois !

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Vosges 2020 jour 7 - du camping de Mittlach au lac de Blanchemer

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• D+: 715m
• D-: 392m
• distance parcourue: 11,5 km
• temps de marche : 5 heures 50 minutes
  

Hier soir et cette nuit, la pluie est tombée à nouveau. Et notre linge n'était pas sec ! Mais, juste à côté de notre campement, il y a beaucoup de matériel en prévision de l'arrivée d'un groupe de jeunes lundi prochain. Et en particulier, un barnum a été installé au dessus d'une table de picnic. Nous avons donc rapidement étendu notre ficelle-corde à linge sous ce barnum. Et ce matin, incroyable, les vêtements sont presque secs !

De plus, comble du luxe en rando, nous avons commandé du pain et des croissants pour le petit déjeuner. C'est donc le sourire aux lèvres que nous commençons cette nouvelle journée :-)

 

Entre temps, un animateur est arrivé pour installer le camp, il organise des séjours pour les jeunes, basés sur la randonnée avec des ânes. Nous discutons avec lui de la gestion d'un groupe de jeunes et des problèmes de Covid. Il nous indique le sentier, au niveau d'un petit pont qui permet d'enjamber le ruisseau. Nous prenons le départ en pleine forme, heureusement car il va nous falloir remonter jusqu'aux crêtes !

La pluie revient et nous devons à nouveau nous protéger, car la vie en bivouac devient très difficile lorsque tout est humide. C'est l'occasion d'un selfie à l'aveugle...

Un arbre a été déraciné par le vent, nous sommes très étonnés car, en tombant, il s'est encastré entre quatre autres arbres, qui le maintiennent ainsi à plusieurs mètres de hauteur.

Le sentier qui monte vers les crêtes est particulièrement abrupt, on enchaîne les lacets. Une cascade est fléchée sur la droite, nous nous y rendons mais le terrain est très glissant et nous ne nous approchons pas trop...

Lorsque la pente devient moins abrupte, nous quittons le chemin balisé (croix jaunes) et bifurquons vers le nord. Notre idée est de ne pas "refaire" la route des crêtes, mais de passer en contrebas jusqu'à la ferme auberge de Steinwasen, et d'arriver au pied du Rainkopf.

Mais pour l'instant, nous sommes à la recherche d'un petit étang sans nom indiqué sur la carte. Nous croyons y arriver par un premier sentier, mais  celui-ci nous mène à une jolie clairière. J'y trouve même un bureau pour faire mon télétravail (qui consiste entre autre à analyser des cartes, véridique !).

Le deuxième sentier nous mène effectivement à l'étang, c'est un véritable havre de paix au milieu de nulle part.

Un campement a été aménagé, nous admirons l'équipement spécial grillades, on peut positionner la grille au dessus du feu à la perfection, suivant les trois axes ! Sauf que nous n'avons rien à faire cuire, on se contentera d'un repas froid...

L'après midi, nous poursuivons facilement notre route jusqu'à l'auberge de Steinwasen, comme d'habitude entre forêts et prairies.

Nous retrouvons ensuite les crêtes que nous avons parcourues il y a cinq jours, puis contournons le Rainkopf par l'ouest, ce qui nous permet d'apercevoir notre prochain lieu de bivouac, le lac de Blanchemer.

 

Une dernière descente et nous arrivons à destination. Nous choisissons un emplacement sur une presqu'ile en bordure du lac, nous enfilons nos maillots de bain, et nous nous jetons à l'eau en profitant d'un rayon de soleil.

Ce dernier va jouer à cache cache avec les nuages toute la soirée, ce qui nous vaudra quelques photos et vidéos étonnantes (le bruit de la vidéo, c'est bien la pluie...)

 
Cette belle journée se termine par un repas où l'on termine les restes de soupe, pâtes, chanterelles, etc. Nous nous préparons pour notre dernière nuit dans la nature avant un retour au chalet dès demain. C'est alors que nos voisins, qui viennent d'arriver, nous invitent à prendre l'apéro. Ce n'est plus vraiment l'heure pour nous, mais nous leur rendons tout de même visite et nous comparons nos expériences de la montagne. Eux pratiquent le VTT et ont la voiture pas loin, ils ont beaucoup plus de matériel que nous. Surtout en cette fin de rando où nos réserves de nourriture sont pratiquement nulles...

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Vosges 2020 jour 6 - de Brobachrucken au camping de Mittlach

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• D+: 176m
• D-: 431m
• distance parcourue : 10,6 km
• temps de marche : 3 heures 50 minutes
  

Départ difficile ce matin : Alors que les sacs sont prêts, on se rend compte qu'on a perdu une boucle d'oreille durant les préparatifs. Nous cherchons pendant 30 minutes dans les herbes bien trop hautes, sans succès, comme on pouvait s'y attendre.

Quelques centaines de mètres après le départ, on trouve un autre endroit de bivouac tout à fait sympathique, près d'un banc qui a été aménagé sur une grosse pierre.

Le sentier descend en pente douce jusqu'à Metzeral, il alterne comme d'habitude les zones ombragées et les prairies, et offre de jolis points de vue sur le village et ses deux églises, qui sonnent les heures toutes deux en même temps, c'est assez étonnant. Nous profitons d'une dernière pause à l'aire de repos du Meyersbuhl avant de rejoindre la civilisation.

Arrivés à Metzeral, nous sommes surpris d'y trouver une gare SNCF. C'est d'ailleurs le terminus, il permet de rejoindre Colmar en une quarantaine de minutes.

Mais ce qui nous intéresse surtout, c'est l'unique commerce du village, un proxi qui se trouve au centre, en face de la mairie. Enfin quelques fruits et légumes pour le picnic de ce midi !

Des panneaux avec des dizaines de sentiers nous aiguillent vers la mauvaise direction : nous passons à gauche du ruisseau "La Grande Fecht" et sommes sur une route assez fréquentée, alors qu'il aurait fallu passer à droite. Ce n'est pas bien grave, nous nous arrêtons au bord du ruisseau pour le repas, non sans avoir ramassé quelques mirabelles tombées au sol (est-ce permis ou interdit ? on ne sait pas trop mais elles étaient irrésistibles...)

 

Nous entamons alors une très longue marche jusqu'au camping de Mittlach, ponctuée de quelques curiosités : le dernier ours de la vallée de Munster abattu en 1760, des souches d'arbre sculptées par les bucherons, des épicéas gigantesques, un parcours de santé.

En réalité il n'y a que 7 à 8 kilomètres depuis Metzeral, mais nous avons vraiment envie de nous poser et de profiter enfin d'une bonne douche chaude. Aussi nous croyons que chaque virage est le dernier, nous avons l'impression de ne jamais arriver.

Enfin arrive un rond point, une barrière, un bâtiment d'accueil, des espaces verts. Nous choisissons l'emplacement numéro 81, qui semble gigantesque compte tenu de notre petite tente.

Il est 15h30, nous aurons tout le temps nécessaire pour la douche, la lecture, la lessive, des glaces, du repos. Et aussi pour préparer notre dessert du jour, une compotée de mirabelles (vraiment délicieuse...) accompagnée de ses noisettes fraîches.

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Vosges 2020 jour 5 - du lac de la Lauch à Brobachrucken

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• D+: 648m
• D-: 702m
• distance parcourue: 15,9 km
• temps de marche : 7 heures

Belle surprise ce matin : dès 7h45, le soleil est présent sur notre campement et offre une belle lumière sur le lac, on ne s'y attendait pas ! C'est l'occasion de faire un peu de lessive et d'observer notre environnement un peu plus que hier soir.

Avec les pluies de la veille, nous avons un joli ruisseau pour nous approvisionner en eau, pourtant nous négligeons de le faire et repartons avec seulement un litre. Nous prenons la direction du col d'Oberlauchen, 300 mètres de montée nous attendent ; comme souvent une partie dans la forêt et une partie dans la plaine.

Le col est magnifique, il propose lui aussi une partie ombragée et une partie au soleil. D'autres randonneurs ne s'y sont pas trompés et remballent leur tente, la place est libre pour une petite pause.

La suite du sentier est une zone protégée, fermée du 1er décembre au 30 juin pour ne pas déranger les animaux durant la période où ils sont le plus fragile. C'est aussi un passage historique, le chemin des Américains, créé durant la première guerre mondiale pour acheminer du matériel vers le front du Hilsenfirst, juste avant le Petit Ballon.

C'est donc avec un peu d'émotion que nous empruntons ce très joli sentier qui nous mène tout d'abord au sommet du Klintzkopf.

 

Le temps commence à être menaçant du côté du Grand Ballon (ci-dessus) mais pour nous tout va bien... La descente s'effectue dans une forêt étonnante, très aérée et silencieuse. On avance à pas feutrés en espérant voir des animaux, mais ils ont dû nous repérer les premiers car on ne les voit pas.

Nous parvenons à l'abri du col de Lauchen, déjà occupé par un groupe de jeunes, c'est encore un bel endroit pour une nuit au calme.

Nous allons déjeuner un peu plus loin, entre les sapins et les brimbelliers, avec notre réserve d'eau presque vide (on a gardé 10 cl, on ne sait jamais).

Toujours sur les crêtes, nous passons le Spitzkopf, le Langenfeldkopf puis le col du Hilsenfirst et arrivons au chalet Bockswasen, où j'avais prévu initialement de passer la nuit. Mais celui-ci est fermé, et à moins de dormir dans la propriété, il n'y a pas d'espace plat. Nous cherchons une source à proximité, et finissons par trouver une baignoire dans laquelle s'écoule un peu d'eau en goutte à goutte. Montre en main, il nous faut 12 minutes pour récolter un litre d'eau ! Mais il faut encore attendre deux heures, le temps que la pastille de Micropur fasse son effet...

Nous arrivons bientôt au pied du Petit Ballon, et discutons autour d'une bière/limonade avec Rémi, le bénévole qui garde en ce moment le refuge des Amis de la Nature. Il nous explique que la région manque d'eau depuis plusieurs années, la source à proximité est d'ailleurs tarie depuis deux semaines. Il accepte cependant de remplir une de nos gourdes. Nous lui donnons la plus grande, celle de deux litres ;-). 

L'orage gronde et tourne autour de nous, mais il nous explique qu'on ne craint rien, ça passe toujours soit à gauche soit à droite... sauf quand ça revient ensuite...

Il accepte aussi de garder nos sacs, le temps de monter au sommet du Petit Ballon. On n'a pas l'habitude de marcher aussi légers, la sensation est étonnante. Au sommet, c'est l'occasion d'un nouveau tour panoramique...

Nous nous rendons ensuite à l'auberge du Rothenbrunnen pour acheter du fromage et de la saucisse de viande (Fleischwurscht en Alsace). Les enfants mettent les chèvres à l'abri à cause de l'orage qui menace, nous participons à l'opération.

 

Au moment de repartir, surprise, il pleut à verse ! Nous restons à l'abri, le temps de voir les enfants arriver, complètement trempés : "on a aussi rentré les veaux" nous disent-ils.

Une heure plus tard, nous pouvons repartir en direction de Metzeral. Une vache me regarde avec insistance, attend-elle une caresse ?

 

Nous espérons maintenant trouver un nouveau lieu de bivouac avant la vallée. C'est chose faite du côté du lieu dit Brobachrucken, où on trouve un espace plat en bordure de sentier avec une belle vue sur l'ouest.

 

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