17 juillet 2009

Mont Blanc 2009 Jour 7. Lacs de Cheserys - Planpraz



  • D+: 687

  • D-: 917m

  • distance : 10 km

  • temps avec les pauses : 6 heures


Ce 17 juillet, alors que nous nous sommes endormis sous les étoiles, nous sommes réveillés vers 3 heures du matin par le tonnerre. Une heure plus tard, nous sommes sous le déluge et nous ne dormirons plus beaucoup. Nous sommes absolument seuls dans la montagne et à vrai dire pas très rassurés. Vers 7 heures, une courte accalmie nous permet de sortir prendre l'air et faire chauffer le café. Il est à peine chaud que ça recommence, encore deux heures de pluie à patienter à l'abri. Cette fois, le vent s'est levé et notre tente (sans double toit) arrive à ses limites et nous devons écoper dans les coins...

La pluie finit par cesser et nous pouvons monter jusqu'au refuge du lac Blanc, où nous prenons un café et des nouvelles sur la météo, qui s'annonce à nouveau difficile dans l'après midi. Nous repartons donc aussitôt, en direction du col de l'Index. L'ancienne gare de télésiège nous offre un abri pour le repas de midi. D'autres y ont même passé la nuit, en aménageant un coin dortoir à l'aide des matelas oranges de protection pour les skieurs. Pas mal...
Nous hésitons entre redescendre avec le télésiège de l'Index puis le téléphérique de la Flégère, ou bien terminer notre tour jusqu'au télécabine de Planpraz. Pour l'instant il ne pleut pas, aussi nous décidons de terminer notre tour comme prévu, et nous repartons à l'assaut de notre tout dernier col, le col de la Glière.
Vous l'aurez remarqué, peu de photos pour cette dernière journée. Les piles de l'apareil fatiguées, la pluie et le brouillard expliquent cette lacune. Voici l'unique photo de la journée, prise juste après le col de la Glière.

brouillard au col de la Glière
Nous passons donc à côté de l'Aiguille pourrie, des lacs Noirs et lacs Cornus, mais sans rien voir. Nous manquons même de nous perdre, dans ce passage de deux kilomètres où le chemin tourne et retourne sur les crêtes.

Lorsque le sentier se décide enfin à descendre, la pluie en profite pour se mettre à tomber. Nous n'avions pas -ou presque pas- été mouillés jusqu'ici, mais cette fois nous allons être servis : plus nous nous rapprochons du télécabine de Planpraz, et plus la pluie redouble d'intensité, si bien que lorsque nous arrivons enfin au but nous sommes absolument trempés. A noter que ce sentier traverse plusieurs pierriers, mais heureusement pour nous il a été très bien aménagé, les dalles de pierres sont parfaitement arrangées et on se croirait parfois sur une allée romaine !

Suite à une panne du télécabine de Planpraz, il nous faudra encore patienter presque deux heures avant de pouvoir redescendre dans la vallée, en compagnie de randonneurs anglais. Heureusement, pas de quoi nous faire rater notre train de nuit, qui partait vers 20 heures de Saint Gervais.
Ainsi s'achève cette troisième randonnée de sept jours, que nous sommes fiers d'avoir menée jusqu'au bout. Nous avons même effectué, en bonus non prévu, l'ascension du Mont Buet.
Pour ceux qui voudraient se lancer dans une aventure similaire, voici les quelques conseils que nous pouvons donner : Passer le dérochoir dans le sens de la montée, faire attention à quelques passages (la Chorde, Dérochoir, Platières, Mont Buet) en cas de mauvais temps, prévoir une nuit aux chalets de Villy ou au refuge de la Pierre à Bérard si vous voulez tenter le Mont Buet, passer les balcons du Mont Blanc dans le sens nord-est => sud-ouest pour avoir la chaîne du Mont Blanc en face, ne pas rater la combe des Foges, le lac d'Anterne, les balcons du Mont Blanc, et si possible les Platières, la Chavanne de Villy, le col de la Glière.

Si notre expérience vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser quelques petits commentaires.

16 juillet 2009

Mont Blanc 2009 Jour 6. Les Montets - Lacs de Cheserys



  • D+: 913m

  • D-: 81m

  • distance : 8 km

  • temps avec les pauses : 7 heures


Départ tardif ce 16 juillet, nous savons que l'étape ne sera pas trop longue. Nous longeons la vallée en direction d'Argentières jusqu'au col des Montets, où nous faisons une pause au chalet d'accueil de la réserve des Aiguilles Rouges. L'occasion pour nous d'acheter quelques vivres (il n'y a guère de choix, chocolat et BN, mais c'est mieux que rien...) et de nous reposer en regardant un film assez bien fait sur les animaux en montagne. Après quoi, nous montons vers les balcons du Mont Blanc, ces sentiers qui sont juste en face des glaciers (glacier du Tour, Mer de Glace et glassier des Bossons).

montée vers les balcons du Mont Blanc
Le premier sommet qui se dessine devant nous, et que l'on peut -presque- toucher en tendant la main, est l'Aiguille Verte (pour une ballade autour des Aiguilles Rouges, c'est pas mal...).

Aiguille Verte
Ce sentier est assez fréquenté, surtout aujourd'hui où il fait très beau. Cela n'empêche pas les bouquetins de se promener tout autour de nous, parfois sans aucune crainte et se laissant photographier sans difficulté.

Bouquetin sur le Massif du Mont Blanc
Celui-ci avait trouvé quelque chose d'apétissant et notre présence ne le dérangeait absolument pas.

Bouquetin aux balcons du Mont Blanc
Un peu plus loin, nous voyons enfin, sans aucun nuage, ce Mont Blanc qui a joué à cache cache avec nous toute la semaine.

Le Mont Blanc depuis les balcons
Il était temps, la batterie de l'appareil photo clignotte dangereusement dans les tons rouges... L'occasion d'une dernière photo souvenir.

Christine devant le Mont Blanc
Nous arrivons aux lacs des Cheserys en milieu d'après midi, et décidons de nous arrêter là pour la nuit. Ces lacs ne sont alimentés par aucun torrent, j'en profite donc pour tenter une nouvelle baignade. Cette fois, rien à voir avec le lac d'Anterne : sans être chaude, l'eau est tout de même à une température convenable et je nage pendant une bonne demi-heure.
Nous installons notre campement en soirée, et je réussit une photo relativement convenable avec mon téléphone.

Bivouac aux lacs des Cheserys
Nous nous endormons rapidement, pour une nuit qui ne sera pas de tout repos...

15 juillet 2009

Mont Blanc 2009 Jour 5. Chavanne de Villy - Mont Buet - Les Montets



  • D+: 1301

  • D-: 1886m

  • distance : 21 km

  • temps avec les pauses : 11 heures


Ce 15 juillet, ma montre sonne comme prévu à 5h30, mais il pleut toujours. Je décale donc à 6h00, une demi-heure de bonus ! Et cette fois, nous avons de la chance, la pluie s'est calmée.

Pas de tente à replier aujourd'hui, nous sommes donc parés pour l'aventure dès 6 heures 30, et partons à l'assaut du col de Salenton, 700 mètres plus haut, entre les nuages. Un regard en arrière et nous aperçevons cet abri qui nous a bien aidés.

Vallée des chalets de Villy
Nous arrivons au col de Salenton à 9 heures (pratique l'heure des clichés pour se repérer...)

Panneaux au col de Salenton
De l'autre côté, c'est le brouillard total mais il ne pleut pas.

Brouillard au col de Salenton
Nous décidons donc de partir à l'assaut du Mont Buet. De gros rochers nous permettent de cacher l'un des sacs à dos, le temps de faire l'aller/retour, qui devrait durer 3 heures 30.

Très rapidement, le terrain change complètement : plus aucune végétation et de nombreux névés, même à mi-juillet.

Montée au Mont Buet
Un peu plus loin, la pente s'accentue très très nettement : nous montons en lacets très courts dans un terrain assez friable, à éviter donc aux âmes sensibles. Heureusement pour nous, il n'y a pratiquement pas de vent, mais les sommets sont assez peu visibles par ce temps couvert.

Chaîne du Mont Blanc depuis le Mont Buet
A l'approche du sommet, la pente se radoucit, et quelques abris de fortune ont été construits, dont l'abri de Pictet, indiqué sur la carte mais cette fois très très sommaire et à réserver aux cas critiques.

Abri de Pictet au Mont Buet
Nous restons seulement quelques minutes au sommet, le temps de prendre quelques photos souvenir de notre exploit, car nous sommes littéralement frigorifiés.

Christine congelée au sommet du Mont Buet
Nous nous arrêtons pour manger un peu en contre-bas : Une soupe bien chaude devrait nous revigorer un petit peu...

C'est effectivement le cas, et la descente se passe très bien et très rapidement : nous sommes survoltés dans ce terrain très pentu mais finalement facile car régulier et sans pierre, et notre unique sac est très léger. Arrivés aux névés, nous n'avons plus besoin de vêtements chauds et nous sommes ravis de cette extension à notre randonnée.

Christine décongelée dans les névés
De retour sous le col de Salenton, nous retrouvons (heureusement...) notre sac caché derrière un rocher, et nous repartons en direction du refuge de la Pierre à Bérard, par une descente finalement beaucoup plus difficile que celle du Buet, car passant au milieu d'énormes blocs rocheux où l'équilibre est indispensable à tout moment.

Après un deuxième repas au refuge, nous continuons notre longue descente vers la vallée, et arrivons finalement dans la forêt.

Descente en forêt vers Vallorcine
Plus bas, plein de courage, nous choisissons de faire le petit détour nous permettant de passer sous le rideau de la cascade de Bérard et de visiter la grotte de Farinet (un faux-monnayeur qui avait trouvé refuge en ce lieu). Malheureusement, un glissement de terrain en 2008 a mené à la fermeture de ces deux sites et nous repartons bredouilles !
Le camping des Montets, à côté de Vallorcine et du Buet, n'est cette fois plus très loin et nous propose une douche, un repas puis un repos bien mérités après cette étape, la plus longue de notre boucle.

Vue depuis le camping du Buet

14 juillet 2009

Mont Blanc 2009 Jour 4. Lac d'Anterne - Chavanne de Villy



  • D+: 281m

  • D-: 452m

  • distance : 9 km

  • temps avec les pauses : 5 heures


C'est le 14 juillet ! Nous n'avons pas vu de feu d'artifice et la nuit a été calme. Au reveil, nous voyons arriver un nuage de brouillard qui nous enveloppe totalement, on ne voit même plus le lac d'Anterne qui n'est pourtant qu'à 20 mètres. Heureusement, il n'a pas plu car nous étions sur un sol qui aurait pu se transformer en marais...

Au départ, le nuage a totalement disparu et nous prenons la direction du col d'Anterne. Un dernier regard en arrière nous permet de profiter encore de ce joli lac.

vue sur lac d'Anterne
Au sommet du col, nous pouvons nous remémorer les deux premiers jours de rando : on voit très bien le lac de Pormenaz où nous avons passé notre première nuit. Nous appelons pour la deuxième fois le refuge de la Pierre à Bérard, au cas où ils auraient une petite place pour nous ce soir, histoire de changer de la tente. Non seulement ils sont complets, mais nous préviennent de l'arrivée de gros orages pour la nuit prochaine. Nous avions été bien épargnés jusqu'à présent mais la suite risque d'être plus chaotique...
Deux sentiers différents vers le nord-est nous permettent de continuer notre périple en direction du col de Salenton puis de Vallorcine. Le topo-guide parle de la possibilité d'un abri rudimentaire aux chalets de Villy, aussi nous optons pour le sentier aval, très verdoyant.

vers chalets de Villy
Un peu plus loin, nous admirons droit devant nous le mont Buet, le "Mont Blanc des dames" comme disent les guides touristiques. Il culmine à 3100 mètres mais nous n'avions pas prévu d'y monter.

vers chalets de Villy avec le Mont Buet
Nous arrivons vers midi au chalet de Villy, finalement très joli, et nous arrêtons pour le repas.

chalet de Villy
L'abri s'appelle en fait "La chavanne de Villy", c'est le nom que l'on donnait à la pièce où l'on fabriquait les fromages.

chavanne de Villy
Nous visitons donc la propriété, qui nous semble tout à fait sympathique, avec sa pièce principale et son dortoir.

chavanne de Villy
Sachant que des orages sont prévus, et que nous sommes malgré tout en vacances, nous décidons donc de passer l'après midi ici puis de dormir dans la chavanne. Nous aurons la chance d'en être les uniques locataires pour cette nuit.

Nous mangeons très tôt ce soir là, et nous couchons vers 20 heures, en ayant pris soin, pour la première fois, de mettre le réveil à 5 heures 30 du matin : Puisque nous sommes en forme et que cet arrêt s'y prête, pourquoi ne pas tenter le Mont Buet demain matin...

Nous sommes réveillés vers 2 heures du matin par la pluie sur les tôles, mais nous rendormons bien vite, heureux de ne pas être sous la tente ce soir.

13 juillet 2009

Mont Blanc 2009 Jour 3. Les Grandes Platières - Lac d'Anterne



  • D+: 783m

  • D-: 1151m

  • distance : 16 km

  • temps avec les pauses : 10 heures


Aujourd'hui 13 juillet, nous nous levons vers 6h30. Le ciel est toujours aussi bas, le Mont Blanc est dans les nuages. Nous avisons alors le téléscope disponible sur la terrasse. Celui-ci est assez ancien mais il fonctionne parfaitement, et surtout, comme la plupart des téléscopes installés au siècle dernier, il est aujourd'hui gratuit. Nous le pointons sur l'Aiguille du midi, bien visible juste en face. Et là, oh surprise, nous voyons très bien plusieurs cordées qui viennent de la Vallée Blanche. Nous tentons alors quelque chose d'inédit pour nous : prendre une photo, en mode macro, de l'oeilleton du téléscope. Voici le résultat, en agrandissant et avec de bons yeux on distingue bien deux cordées sur l'arête neigeuse à gauche de l'Aiguille du midi.

cordées vers l'Aiguille du Midi
Nous commençons cette nouvelle journée en descendant la piste de ski de Flaine, pour laquelle des bulldozers ont aplani les platières. Sans doute bien pratique en hiver mais pas très joli en été. Heureusement après quelques centaines de mètres nous arrivons au col de Platé, où nous quittons la piste de ski pour un magnifique sentier en pente douce, au bord des platières des marmottes.

marmottes au col de Platé
marmotte au col de Platé
Nous contournons la Tête Pelouse par la droite et arrivons dans la magnifique combe des Foges.

Combe des Foges
Une petite pause nous donne l'occasion de regarder derrière nous, et là, surprise, le ciel est tout bleu (à l'exception de la lune, importante en ce quarantième anniversaire du petit pas pour l'homme...).

Tête Pelouse avec la lune
Nous quittons cette combe pour repartir vers le sud en direction du refuge de Sales. En quelques dizaines de mètres, la vue change à nouveau complètement.

Vers le refuge de Sales
Le guide rencontré la veille nous en avait parlé, nous sommes dans le domaine du gypaète barbu. Cet oiseau est plus grand qu'un aigle et donc ne peut pas se confondre avec les chocards à bec jaune. Et en effet, lorsqu'il apparait, nous sommes saisi par sa grâce et son aisance à planer dans le ciel.

Gypaète barbu
Gypaète barbu
Un peu plus loin, nous trouvons enfin une source, et nous jettons sans remord la neige fondue que nous avions récoltée par précaution.

Christine à la source
Arrivés au refuge de Sales, nous repartons à nouveau vers le nord, dans les gorges de Sales. Sur la carte, cette partie de l'itinéraire nous semblait un peu monotone, avec ces grands zig zag nord-sud. En réalité ce fut une très belle descente, avec des paysages très différents à chaque virage. Voici donc les gorges de Sales et leurs cascades et résurgences.

Gorges de Sales
Cascade de Trainant
Après cette longue et intéressante descente, il nous faut reprendre de l'altitude, nous bifurquons donc au milieu de la forêt vers le Collet d'Anterne. Heureusement nous sommes partis très tôt, et un homme nous encourage sur la montée.

Homme en bois vers le Collet d'Anterne
Le Collet d'Anterne est un petit promontoire herbeux à l'extrémité des Rochers des Fiz, très joli si l'on prend soin de ne pas photographier les fils électriques qui traversent toute la vallée.

Collet d'Anterne
Le sentier serpente entre les rochers, les ruisseaux et les prairies jusqu'au refuge d'Anterne Alfred Wills. L'occasion pour nous de goûter leur excellente tarte aux myrtilles, pas trop sucrée, bien croustillante, et généreuse en fruits.

Mais il ne faut pas trop nous attarder, nous voudrions bivouaquer au bord du lac d'Anterne et il nous reste 350 mètres de dénivelés à franchir. Après cette journée chargée, nous sommes bien contents d'admirer enfin ce grand et joli lac.

Arrivée au lac d'Anterne
J'en profite pour étrenner mon maillot de bain : c'est vraiment difficile car l'eau ne doit pas dépasser les 10 degrés, et je me limite à une dizaine de brasses.

Lorsque l'ombre arrive, la température chute et nous nous hâtons de monter notre tente (très légère mais sans double toit) avant un repos bien mérité.

Bivouac au lac d'Anterne

12 juillet 2009

Mont Blanc 2009 Jour 2. Lac de Pormenaz - Les Grandes Platières



  • D+: 1079m

  • D-: 594m

  • distance : 12 km

  • temps avec les pauses : 9 heures


Nous sommes le 12 juillet. Départ à 8 heures, après un petit déjeuner composé de café, de crêpes et d'abricots secs. Nous descendons par le sentier de la Chorde, signalé comme difficile. Heureusement le temps et sec et tout se passe bien pour nous. Assez rapidement, nous voyons se dessiner la brêche du Dérochoir, qui nous attend dans quelques heures.

vue sur la brêche du Dérochoir
En attendant, nous profitons d'un sentier très fleuri, avec quelques lys martagon.

Bernard sur sentier de la Chorde
Lys Martagon
Nous atteignons le hameau de Ayères, où nous confions à un couple d'habitants bien sympathique notre courrier pour les enfants qui sont actuellement en colonie de vacances. Merci à eux, les lettres sont bien arrivées !

Cette fois nous montons en direction du Dérochoir, et les falaises sont impressionnantes.

falaise avant le Dérochoir
Enfin, au pied du dérochoir, je range mes bâtons qui seront bien inutiles ici, et nous attaquons cette partie du parcours, très bien aménagée avec des cordes, des échelles en fer et des marche-pied scellés dans la paroi. C'est presque de l'escalade, et avec des sacs lourds il vaut mieux monter que descendre !

cordes sur le Dérochoir
Au sommet, nous découvrons une nouvelle vue, la vallée de Sales, avec à gauche le début des Platières et à droite les rochers de Fiz que nous allons contourner pendant 2 jours. Voici l'occasion de tester le format panoramique.

panoramique sur la vallée de Sales
Pour l'instant, nous prenons à gauche un sentier en balcon vers le col de la Portette. Depuis le col, nous hésitons à redescendre jusqu'au refuge de Platé pour nous approvisionner en eau : Il ne nous reste plus qu'un litre et nous savons que le désert porte bien son nom : aucune source pendant des kilomètres. Nous comptons sur notre bonne étoile et partons à flan, sous les Châteaux de Cran, direction le désert de Platé, où nous croisons nos premiers bouquetins.

bouquetins au désert de Platé
Ce lapiaz nous impressionne par son étendue et par la profondeur de ses crevasses.

Lapiaz
Tout à coup, au milieu de ce désert, surgit la gare de téléphérique des Grandes Platières, qui relie Flaine à ce sommet à 2500 mètres.

gare téléphérique des Grandes Platières
A 17 heures, la gare est déserte mais nous découvrons que le sas d'entrée est accessible. Après un petit temps de reflexion, nous considérons que cela nous fera un abri plutôt confortable alors qu'il commence à faire froid, et nous nous installons pour la nuit.

Bivouac sas téléphérique
Le problème, c'est qu'avec nos plats lyophilisés et quelques gouttes d'eau, cela va être difficile... Heureusement, nous sommes à 2500 mètres et un névé à proximité nous permettra de faire la soupe !

Bivouac sas téléphérique
Vers 20 heures, nous sommes surpris de voir arriver un guide de Flaine sur son VTT : Il vient se réchauffer dans le sas avec nous, nous décrit les montagnes environnantes, puis repart en descente, chaudement vêtu. Nous decidons de nous reveiller tôt le lendemain, histoire de ne pas être à nouveau surpris par les premiers touristes du téléphérique !