Bienvenue !

Bonjour cher lecteur,

Depuis plus de 10 ans, nous planifions chaque été une semaine de dépaysement, sous la forme d'une grande randonnée en montagne. Les objectifs sont multiples : découvrir une nouvelle région, faire un effort physique soutenu, goûter à l'Aventure avec ses bonnes surprises et ses imprévus, bivouaquer en pleine nature, faire un break pendant quelques jours, se déconnecter.

Même si - ou parce que - nous ne réservons pas de nuits en refuge à l'avance, les préparatifs sont importants : nous choisissons une destination, cherchons un aller/retour en transport en commun depuis Paris, définissons les étapes à l'aide d'Internet et de cartes IGN, prévoyons des solutions de secours en cas d'impondérables, optimisons le contenu des sacs à dos, etc.

Après quelques années d'interruption, ce site reprend vie pour de nouvelles découvertes, en compagnie d'Isabelle. La nouveauté 2023 : un tour du massif de la Chartreuse en 9 jours !

Au total, plus de 1200 kilomètres de treks sont décrits sur ce blog.

Toutes nos randos sont ici :

• 9 jours en Chartreuse NOUVEAUTE 2023
• 9 jours autour du lac d'Annecy  2022
  
• 7 jours autour de l'Alpe d'Huez 2021
  
• 8 jours dans les Hautes Vosges 2020
  
• 10 jours dans les Pyrénées Catalanes 2014
  
• 9 jours dans le Mercantour 2013
  
• 10 jours en Corse 2012
  
• 9 jours en Hautes Pyrénées 2011
  
• 8 jours en Ubaye 2010
  
• 7 jours en face du Mont Blanc 2009
  
• 6 jours dans le Queyras 2008
  
• 8 jours en Oisans 2007
  

Et pour la première fois, nous avons remplacé la marche à pied par le vélo, afin de découvrir le marais Poitevin. Le résumé tout en vidéo : 

•  6 jours à vélo dans le marais Poitevin 2021
  

Enfin quelques conseils :
Vous pouvez parcourir les pages grâce aux liens suivant/précédent, ou accéder directement à une page en passant par les archives du blog.
Les randonnées sont décrites sur le mode aventure, et par conséquent les topos ne sont pas très précis. Mais les traces GPX sont disponibles sur les randos les plus récentes.

Si vous avez des questions sur un lieu ou un itinéraire, n'hésitez pas à nous solliciter. Dans tous les cas, ne vous aventurez pas sur nos traces sans précautions : consultez la météo, vérifiez votre équipement, emportez des vivres, ne surestimez pas vos forces.

Vous pouvez laisser des commentaires sur chaque page, anonymes ou pas. Si vous posez des questions nous essaierons d'y répondre rapidement. Vous pouvez aussi utiliser les boutons des réseaux sociaux...
Une dernière chose : toutes les photos peuvent être agrandies en cliquant simplement dessus. C'est parfois nécessaire pour voir les chamois ou les isards...

Bonne visite sur nos pages !

jour 9 - du col de la Ruchère à Saint-Pierre-d'Entremont

 

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• D+: 423 m
• D-: 1202 m
• distance parcourue : 11,4 km
• temps de marche : 5 heures 20 minutes

 

C'est notre dernier jour de rando, et nous sommes un peu frustrés d'avoir manqué le petit Som à cause d'une pénurie d'eau. Cela dit, rien n'est perdu car nous sommes toujours au pied de cette montagne, mais cette fois côté ouest, et nous décidons d'y monter. En route, on peut observer notre lieu de bivouac.

Arrivés au sommet, plus aucun nuage ne vient cacher une partie du paysage, nous restons ébahis et un peu nostalgiques car le trek se termine ce soir !

Nous passons le col de Léchaud puis le col de Bovinant déjà atteint hier. La suite est une longue descente facile dans un vallon encaissé qui nous amène sur les hauteurs de Saint-Pierre-d'Entremont où nous découvrons un château en ruines et un joli lavoir, avec une vue sur le mont Granier et le début de notre randonnée.

Une dernière forêt à traverser, et nous retrouvons Marion au centre ville. Elle est venue faire une boucle à la journée, et a fait en une journée à peu près ce que nous venons de faire en deux jours !

 

Nous espérons vous avoir fait voyager avec nous lors de cette édition 2023 de notre randonnée annuelle, et vous donnons rendez-vous l'année prochaine ! Les commentaires sont libres, pas besoin de créer un compte si vous n'en avez pas, alors n'hésitez pas à nous laisser vos impressions...

A bientôt, I&B.

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jour 8 - du col de Frenay au col de la Ruchère

 

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• D+:845 m
• D-: 1038 m
• distance parcourue : 11,9 km
• temps de marche : 7 heures 40 minutes

 

Je me suis relevé dans la nuit pour placer un tronc d'arbre le long de la tente, car le vent s'engouffrait par dessous le double toit ! 

Au matin, nous nous levons tôt et sommes pressés d'en découdre. La météo s'est assagie, et même s'il reste des nuages, on voit un bout de ciel bleu en arrivant à la Suiffière, comme on le voit sur cette photo presque identique à celle de la veille.

 

 Nous entendons des cloches et découvrons en contrebas les toits du monastère de la Grande Chartreuse, un site immense (4 hectares de toiture...) où vivent toujours une trentaine de moines. Le monastère est un lieu de prière et ne se visite pas, mais le musée de la Grande Chartreuse à proximité permet de bien appréhender la vie des moines ainsi que celle de Saint Bruno : nous y passerons une journée après la rando...

 Pour l'heure, il s'agit de passer le pas de la Suiffière, qui s'avère finalement assez facile car le temps est sec.

Nouveau changement de versant, nous évoluons maintenant sur le flanc est, entre soleil et nuages, jusqu'au Racapé où nous rejoignons un sentier à priori difficile qui arrive de la vallée...

Une dernière montée et nous arrivons au Grand Som, 2026 mètres, où nous rejoignons trois jeunes qui nous prennent en photo devant la traditionnelle croix en métal...

Pour deux d'entre eux, c'est leur première rando à la journée et ils trouvent que leurs sacs sont bien lourds et qu'ils ont pris trop d'eau ! Nous saisissons cette opportunité, ils nous donnent très gentiment un litre d'eau, ce qui va nous permettre de tenir jusqu'à midi.

Nous restons encore quelques instants à admirer la vue, et surtout les nuages qui jouent avec le soleil et nous dévoilent le panorama par petites touches, comme sur cette photo prise en peu en contrebas, sur le sentier des moutons.

Nous parvenons à une intersection qui permet en principe de passer par un autre sangle, le sangle de Bovinant. Cependant, celui-ci est fermé car signalé comme dangereux, je comprends pourquoi lorsque, un peu plus tard, j'irai le voir par le côté aval : un pan de falaise est tombé sur le chemin !

Arrivés au col de Bovinant,le source indiquée sur la carte est elle aussi absente et il nous faut prendre une décision difficile : nous avions prévu d'enchaîner avec le petit Som, mais le manque d'eau nous oblige à revoir nos plans. Nous décidons de descendre vers Notre-Dame de Casalibus, où une fontaine est mentionnée sur la carte. Celle-ci existe bien, le débit est faible mais nous pouvons enfin remplir nos gourdes !

Nous pouvons maintenant reprendre notre itinéraire et décidons de couper plein nord en direction de la prairie du Col. Une ruine me permet de prendre une photo étonnante de Chamechaude.

Nous trouvons un joli site de bivouac au col de la Ruchère : pour la première fois, nous allons profiter d'une jolie vue sur la montagne, et nous pouvons faire sécher la tente au soleil.

Nous passons la soirée à contempler le paysage, et aussi à admirer les vaches qui savent aller au trot et même au galop, comme sur cette vidéo :

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jour 7 - du camping de Martinière au col du Frenay

 

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• D+:1086 m
• D-: 254 m
• distance parcourue : 11,8 km
• temps de marche : 6 heures 10 minutes

 

 Notre journée commence par un petit détour à Saint-Pierre-de-Chartreuse, où nous pouvons enfin nous ravitailler en fruits (abricots et melon pour ce midi) et légume (un concombre, qui s'avère très pratique en rando : se conserve bien, ne coule pas et apporte un peu de fraicheur aux repas).

Le sentier qui monte vers le col du Frenay est long et difficile : ça grimpe souvent tout droit dans la forêt où la végétation est dense, nous avançons lentement. Nous faisons un petit détour par le Habert du Plat car une source y est mentionnée, et nous n'avons pris que 4 litres d'eau au départ. Nous trouvons une prairie en pente ainsi qu'un abri où nous pourrions nous installer en cas d'orage ; mais pas de source, malgré ma montre GPS très précise. La deuxième source indiquée un peu plus haut sera tout aussi introuvable...

Nous parvenons enfin au col du Frenay à 1600 mètres, et nous découvrons que la météo sur l'autre versant n'est pas très favorable. Nous continuons malgré tout et arrivons au pied de la Suiffière, un pas qu'il faudra bientôt franchir. Les nuages s'amoncèlent sur les sommets...

 

 Bientôt, la pluie se met à tomber, nous sortons notre équipement, les conditions deviennent de plus en plus difficiles.

 

Nous décidons qu'il est plus raisonnable de faire demi-tour : le pas de la Suiffière peut être glissant, ensuite il y a la montée vers le Grand Som, et surtout la vue sera complètement bouchée, ce qui est vraiment dommage après tous nos efforts. Nous retournons jusqu'au col du Frenay, où nous avons repéré un petit bout de terrain plat, il fera l'affaire pour cette nuit.

Il n'est même pas 16 heures et nous sommes blottis dans la tente en attendant une éclaircie. Celle-ci ne viendra pas, bien au contraire. Vers 18 heures, je me décide à sortir pour faire chauffer une soupe. Avec le vent et le froid, il me faudra environ 20 minutes pour réussir à faire bouillir mon eau. Je suis recroquevillé devant le réchaud, et je place mes mains autour des flammes pour me réchauffer, en pensant au conte de la petite fille aux allumettes !

 

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jour 6 - du Sappey-en-Chartreuse au camping de Martinière

 

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• D+: 391 m
• D-: 510 m
• distance parcourue : 11,8 km
• temps de marche : 4 heures 20 minutes

 

Effectivement la nuit a été difficile : à deux reprises l'orage s'est abattu sur nous avec grêle, éclairs et tonnerre. Au petit matin, nous sommes heureux de constater que notre tente a bien résisté aux intempéries...

Un temps similaire est annoncé pour la nuit prochaine, aussi nous décidons de réserver une place au camping "La Martinière" à Saint Pierre de Chartreuse : il est bien plus rassurant d'être en vallée que au sommet d'un col lors des épisodes orageux. Nous avons de la chance car nous obtenons la dernière place disponible !

Nous parvenons facilement au col de Porte, un site sans doute très fréquenté en hiver mais relativement tranquille en cette matinée. Seul le gérant du Chalet Jaune anime à lui tout seul le quartier. Nous entrons dans sa boutique et y trouvons avec ravissement une belle miche de pain ainsi qu'une bonne tranche d'Estival, LE fromage d'été en Chartreuse.

Nous avions prévu de continuer notre itinéraire en suivant le GRP Tour de Chartreuse qui passe au pied de Charmant Som, mais la météo nous inquiète et nous choisissons finalement de rallier le camping par le chemin de Saint Bruno, le fondateur de l'ordre des Chartreux. Ce sentier longe la vallée et reste très facile, d'autant plus qu'il est en descente ininterrompue... si bien que nous arrivons au camping la Martinière dès 15 heures, avec une surprise de taille : celui-ci est équipé d'une piscine, un détail que nous n'avions pas anticipé mais que nous comptons mettre à profit, surtout que le soleil a fait son retour.

Les emplacements sont numérotés, on nous affecte le numéro 16, ce qui nous convient parfaitement : nous avons un joli carré de verdure avec un peu d'ombre et une belle vue sur le Grand Som, le sommet qui nous attend demain ou après demain.

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jour 5 - du col du Coq au Sappey-en-Chartreuse

 

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• D+:301 m
• D-: 757 m
• distance parcourue : 11,1 km
• temps de marche : 5 heures 05 minutes

  Ce matin, peu après le départ, nous découvrons juste en dessous du col du Coq un site de bivouac avec un point d'eau. Cet endroit nous aurait permis de dormir avec une belle vue, même s'il se trouve à proximité du parking et des campings cars...

Nous partons en direction du col de la Faîta, le sentier et très facile et nous permet de profiter de belles framboises...

Il se poursuit ensuite sur une crête, une ouverture nous permet de revoir les sommets parcourus, et en particulier la dent de Crolles.

Arrivés à l'Emeindras du dessus, nous sommes admiratifs devant le majestueux Chamechaude, le point culminant du massif de la Chartreuse à 2082 mètres...

Nous ne gravirons pas ce sommet, pour l'heure nous sommes à nouveau en manque d'eau, et nous aspirons plutôt à une bonne douche en camping, car depuis cinq jours nous n'avons bénéficié que de rapides trempettes dans les ruisseaux ! 

Sur notre chemin, nous voyons soudain des dizaines de balises "UT4M-Grenoble" et comprenons que nous sommes sur les traces de l'ultra trail des 4 massifs (Vercors, Oisans/Taillefer, Belledonne et Chartreuse). Les participants sont déjà tous passés et nous pensons à Florian qui a fait l'une des séries. Nous descendons rapidement (enfin bien moins vite que les coureurs...) vers le Sappey en Chartreuse, d'autant plus que nous avons rendez-vous avec Olivier, un ancien collègue de bureau, pour évoquer le bon vieux temps devant quelques friandises bien méritées.

Nous souhaitons faire des courses dans l'unique magasin d'alimentation mais malheureusement il est fermé le dimanche après midi, ainsi que le lendemain lundi. Il faut donc trouver une autre solution car nos stocks sont au plus bas. Nous réservons une table pour le soir au même restaurant, et commandons une planche de charcuterie en plus de nos burgers/frites/salade, afin de pouvoir emporter un minimum de victuailles.

 Le camping "La Virette" est tout près, en plein centre, et nous y sommes parfaitement accueillis pour une nuit qui s'annonce agitée car les orages sont annoncés.

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jour 4 : du col de la Saulce au col du Coq

 

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• D+: 863 m
• D-: 918 m
• distance parcourue : 13,7 km
• temps de marche : 7 heures 50 minutes

 

Après un bon petit déjeuner à base de thé, café au lait, crêpes et confiture maison, nous reprenons notre périple en entrant à nouveau dans la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse, via le GR "Traversée de Chartreuse" que nous avons rejoint au col.

Au niveau de la cabane de Bellefont, nous pouvons nous ravitailler en eau et la perspective s'ouvre devant nous, offrant une vue sur les reliefs que nous allons bientôt parcourir, de la dent de Crolles à Chamechaude.

Nous parvenons ensuite à un site étonnant, le chaos de Bellefont, qui porte bien son nom : le sentier est assez plat mais très sinueux, entre barrières rocheuses, épicéas majestueux et trous plus ou moins profonds. Sous le soleil, nous sommes enchantés par cet itinéraire.

 La suite du parcours est toujours aussi belle, nous suivons d'abord une crête puis des zones d'herbe rase, pour parvenir au pied de la dent de Crolles, une grande zone herbeuse en pente douce avec des gouffres plus ou moins profonds. 

 

Nous cachons nos sacs dans l'un d'entre eux (un tout petit !) et partons à l'assaut de notre premier 2000, la dent de Crolles. C'est en réalité particulièrement facile, on arrive au sommet par une véritable prairie, avec une vue à 360 sur la vallée entre Chambéry et Grenoble ainsi que sur tout le massif de la Chartreuse.

Des dizaines de parapentes passent devant nous, au dessus du vide, mais contrairement au site d'Annecy l'an dernier, on ne voit aucun décollage. Soit nous sommes arrivés trop tard, soit ils décollent de plus bas et montent jusqu'à la dent par les courants ascendants...

 Nous récupérons nos sacs à dos puis je fais un rapide aller/retour jusqu'au début du sangle de la Barrère. Oui, sangle est un nom masculin qui n'existe qu'en Chartreuse, il désigne une vire plus ou moins aérienne permettant de franchir une falaise ; ces sangles sont très nombreux dans la région.

Un peu plus loin, la descente par le GR9 s'avère hasardeuse avec nos gros sacs : il faut franchir plusieurs couloirs très étroits et on passe tout juste, en marche arrière !

 

 Après ce passage escarpé, nous arrivons au trou du Glaz : il correspond à la sortie d'un immense réseau souterrain, et un air frais bienvenu s'en échappe. Un guide est justement en train de s'enfoncer dans les méandres, je le suis sur quelques centaines de mètres. Il m'explique qu'il est possible de parcourir deux kilomètres sans équipement, mais qu'on peut aller bien plus loin avec le matériel nécessaire. Nous franchissons un étroit goulet et le vent frais me fouette le visage. Une belle expérience !

La fin de la journée est facile, nous descendons jusqu'au col des Ayes puis au col du Coq, où nous trouvons un emplacement de bivouac à proximité d'un site d'escalade, avec à nouveau une table et un banc !

 

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jour 3 - du cirque de Saint-Même au col de la Saulce

 

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• D+: 1004 m
• D-: 514 m
• distance parcourue : 11,5 km
• temps de marche : 6 heures 10 minutes

 

Nous avons passé une bonne nuit reposante mais une pluie fine s'invite à nous au petit matin. Heureusement, nous avions repéré la veille un rocher en surplomb, il va nous abriter pour le petit déjeuner !

La montée jusqu'au col est un peu monotone, et la végétation de plus en plus fournie nous mouille les pieds et les jambes, heureusement la pluie s'est arrêtée. Nous parvenons au col de Fontanieu et voyons arriver successivement deux personnes, elles seront les seules de la journée car nous sommes hors des sentiers battus. D'ailleurs, ceux-ci sont enfuis sous la végétation, par exemple sur cette vue depuis le col, la direction c'est tout droit !

Nous commençons à manquer d'eau et misons beaucoup sur le prochain objectif, les granges du Planey où plusieurs ruisseaux semblent converger. Nous sommes récompensés car en arrivant, nous découvrons deux granges mais aussi une table à pique nique, un petit cours d'eau et une fontaine un peu plus loin. Le soleil fait son apparition et nous faisons une longue pause sur ce site très accueillant et absolument désert. C'est le moment de prendre un bon repas, de laver nos vêtements, de se reposer un peu...

Nous sommes enchantés par cet endroit si accueillant et écrivons le mot "MERCI" avec des petits cailloux sur la table, ce sera la seule trace de notre passage.

Nous rejoignons ensuite la route forestière de Malissard qui se transforme un peu plus loin en sentier, nous cueillons quelques framboises et fraises des bois et montons vers le col de la Saulce, toujours sans rencontrer âme qui vive.

Au col, nous trouvons un emplacement minimaliste pour la tente dans la végétation toujours luxuriante.

Les conditions spartiates sont cependant oubliées grâce au soleil couchant qui nous offre une vue splendide sur la barre rocheuse à l'est, les Lances de Malissard.

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jour 2 - du Pré Orcel au cirque de Saint-Même

 

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• D+: 895 m
• D-: 1310 m
• distance parcourue : 16,1 km
• temps de marche : 8 heures 5 minutes

 

 Ce deuxième jour marque notre entrée dans la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse. Il s'agit tout d'abord de passer cette fameuse barrière rocheuse qui s'étend sur tout le flanc est de la Chartreuse. Cela s'avère finalement assez facile, car notre sentier est bien aménagé, avec des vues intéressantes sur la vallée qui relie Chambéry à Grenoble.

 

 

Après un dernier ressaut, nous parvenons au col de l'Alpe, puis à la croix de l'Alpe, qui marque notre premier sommet, à 1821 mètres. Nous pouvons observer le relief caractéristique de la Chartreuse : forêts, prairies et barrières rocheuses, avec les cimes qui nous attendent...

Nous traversons ensuite une zone de lapiaz, il faut bien regarder où on met les pieds. Heureusement il n'y a plus de neige, j'ai le souvenir d'un faux pas du côté du mont Granier où je m'étais enfoncé jusqu'aux cuisses à cause d'un pont de neige trop fragile.

Nous franchissons facilement le pas de l'échelle et arrivons au pré de Pratcel à 1450 mètres, un site magnifique où seules quelques vaches nous accompagnent. 

De retour en forêt, nous observons un rocher particulièrement instable, mais heureusement maintenu par de solides madriers !

 
Nous continuons à descendre facilement jusqu'à Saint-Même d'en haut, un hameau qui marque l'accès au cirque éponyme. Un grand parking (payant en été) permet aux visiteurs d'accéder facilement à ce lieu emblématique de la Chartreuse. De notre côté, nous pouvons nous reposer quelques instants grâce à une chaise de camping laissée en bord de route par l'organisation du site. Celui-ci est grandiose, et reste très agréable malgré les nombreux vacanciers qui se reposent au bord de l'eau.

De notre côté, nous choisissons de grimper au delà des sentiers classiques, vers la source du Guiers vif. Le terrain très pentu et les passages plus ou moins aisés nous amènent en réalité à la grotte du Guiers Vif, un site assez impressionnant formé d'une immense cuvette et d'une grande grotte où l'on peut partir en spéléologie. Nous ne verrons pas la source elle même, qui sort d'une autre grotte...

Nous reprenons les sentiers classiques pour rejoindre et admirer la Grande Cascade. A cette heure tardive, le soleil s'y reflète et le site est de toute beauté.

Pour dormir, nous avons prévu de quitter le site par son côté sud-ouest pour plusieurs raisons : nous n'aimons pas trop revenir sur nos pas, et rejoindre le GR9 par le Pas de la Mort est assez dangereux, et surtout le bivouac sous tente est interdit en juillet et en août dans la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse. Seul le bivouac "à la belle étoile" est autorisé, mais nous n'en sommes pas encore là : nous aimons l'abri de notre tente, qui nous protège de l'humidité et des petites bêtes...  

Nous quittons le cirque (où le bivouac est aussi interdit) et montons donc en direction du col de Fontanieu. Le sentier marque la limite de la réserve naturelle, et nous sommes donc dans une situation assez inédite : le bivouac est interdit sur la gauche du sentier, mais il est autorisé à droite ! Et c'est bien à droite que nous trouvons un joli spot, assez inespéré car nous sommes dans une longue montée en forêt. Nous n'hésitons pas et nous installons pour la nuit.

 

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