Pyrénées catalanes 2014 jour 1. Porté Puymorens - pied de el Punxo

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• D+: 971m
• D-: 244m
• distance approximative : 10 km
• temps avec les pauses : 10 heures

Le train de nuit Paris Austerlitz-Latour de Carol est vraiment parfait pour les randonneurs : il nous dépose dès le petit matin en montagne. Nous sommes les seuls à descendre à la gare de Porté-Puymorens, 1600 mètres d'altitude, et le village ainsi que les premiers sentiers pédestres sont à moins d'un kilomètre de la gare. Par rapport à d'autres sites où nous avions dû enchainer un train et plusieurs heures de bus pour rejoindre notre point de départ, on peut dire que c'est le nec plus ultra. De plus, le village est plutôt joli, avec des cadrans solaires et une maison qui s'appelle "Les Lupins", autant dire que nous nous sentons chez nous !

Nous avons choisi, cette année encore, d'éviter les sentiers trop fréquentés pour goûter au plaisir de marcher seuls en montagne. Et plus encore, nous prévoyons plusieurs passages sans aucun sentier. Le premier et le plus long nous permettra de rallier les lacs au dessus de Bouillouses par un très long replat au sud de la Serra de la Portella de Bac d'Ortella (rien que ça...) puis des deux Puig de Coll Roig.
Pour l'heure, il s'agit de suivre le GR de pays du tour du Carlit, non pas vers le Lanoux mais vers le sud, jusqu'au Coll de l'Home Mort. On passe devant le relais équestre, on traverse la rivière venant de Lanos, et on s'élève dans la forêt de pin, direction plein sud.

Au prix d'un arrêt à chaque 100 mètres de dénivelé, nous parvenons en début d'après midi sur un très joli replat avec un ruisseau. C'est un lieu de bivouac idéal, mais à ce moment de la journée nous espérons encore tenir notre planning, et choisissons de repartir.

C'est aussi à ce moment que nous décidons de quitter le sentier pour prendre plein est. Malheureusement nous sommes trop pressés, et nous rendons compte un peu plus tard que nous avons tourné trop tôt, nous nous retrouvons au pied de el Punxo au lieu du plateau de Gros Roc. Cette erreur nous permet cependant de voir des bouquetins, aisément reconnaissables à leurs cornes recourbées vers l'arrière. Je vous épargne la photo pour ne pas abîmer vos yeux, tellement ils sont loin ;).
Cette erreur a raison de notre entrain, car nous avons monté plus que nécessaire et nous voyons bien qu'on ne sera jamais au lac des Estanyets ce soir. On décide donc de bivouaquer au premier emplacement possible, à côté d'une source et avec une belle vue vers le sud.

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