- D+: 1202m
- D-: 1920m
- distance : 14 km
- temps avec les pauses : 11 heures 48 minutes
Il ne faut pas trainer, les nuages sont à notre poursuite. Au loin, seul le Pic du Midi dépasse des nuages.
La dernière partie est assez raide dans un champ de cailloux. Mais il n'y a pas de vent et le soleil nous fait du bien : nous sommes à plus de 3000 mètres !
Nous nous approchons du sommet et la vue ressemble à celle que l'on a depuis un avion.
Une dernière arête et nous arrivons au sommet du Pic de Campbieil, le point culminant de notre randonnée à 3173 mètres.
Nous profitons de la vue à 360 degrés, mais petit à petit nous sentons la crainte nous envahir en examinant ce massif schisteux, car la suite de la randonnée n'est pas du tout assurée. Nous avons prévu de rejoindre le Port de Campbieil au sud, en passant par l'arête de Lentilla, mais effectivement, arrivés devant cette arête qui plonge dans la vallée, étroite et dentelée, nous prenons peur et préférons ne pas nous engager : il faudrait du matériel, des cordes et surtout des sacs moins lourds. L'itinéraire est sans doute plus facile en montée qu'en descente. [Choix raisonnable, confirmé à postériori: voir par exemple ce forum pour une description de ce passage].
Nous redescendons donc au col, ou plutôt à la Hourquette de Cap de Long, pour voir s'il ne serait pas envisageable de passer par là. Cette fois, le terrain est moins impressionnant : quelques pas d'escalade pour franchir la crête, puis une immense moraine, pentue mais pas trop. En dessous, le brouillard mais la carte n'indique pas de falaise, jusqu'au Pla de la Targo. C'est donc ça ou demi-tour jusqu'au lac de Cap de Long, avec obligation de revoir tout notre itinéraire.
Quelques minutes de réflexion supplémentaires, et nous décidons d'y aller. Finalement, la crête est facilement franchie, puis le pierrier se révèle un jeu d'enfant en descente : Les cailloux sont très petits et on fait des pas de géant, les 500 mètres de dénivelés sont passés en moins d'une demi-heure. En montée, cela doit être bien plus compliqué...
Au bas de la moraine, nous rejoignons le brouillard et il reste encore 400 mètres de descente dans l'herbe humide donc glissante, qui seront plus longs à passer. Nous y accompagnons un troupeau d'une bonne trentaine d'isards, bien plus agiles que nous.
Nous prenons notre repas au Pla de la Targo puis étudions la carte : nous voulons rejoindre la cabane de l'Aguila au sud, et cette fois deux chemins s'offrent à nous : L'itinéraire prévu par le Port de Cambieil et la Hourquette de Héas ou une variante à l'ouest par le lac de Bassia puis le tour de la crête de Campbieil.
Nous choisissons la deuxième option. Il faut tout d'abord franchir un petit décroché puis gravir la montagne de Bassia, sans redescendre jusqu'au Sausset. Le début du chemin est difficile à trouver mais ensuite il y a des cairns, le sentier devient plat et très agréable.
Au détour d'un virage, on voit soudain devant nous le lac de Bassia, qui constitue un bel objectif pour une randonnée à la journée depuis Gèdre.
Nous descendons la montagne de Campbieil parmi les gentianes et les aconits.
Bientôt la végétation se fait plus dense, on se griffe un peu mais on profite des myrtilles. Il nous faut surveiller l'altimètre pour ne pas rater le chemin, à 1985m, qui monte vers la crête de Campbieil. Nous le trouvons parmi quelques éboulis, mais le perdons peu après car il n'est pas du tout marqué. Une enième étude de la carte nous montre qu'il faut monter plein sud, nous y retrouvons des traces vraiment peu marquées.
Nous retrouvons ensuite des cairns qui nous mènent à l'extrémité ouest de la crête de Cambieil, et là, nouvelle frayeur : le chemin en balcon sur la montagne de Camplong, pourtant présent sur notre carte, n'est pas franchement visible (voir les flèches sur la photo).
Mais il est bien là, plus loin on retrouve même quelques vestiges de cairns.
Nous longeons ainsi cette montagne de Camplong pendant plusieurs kilomètres, et pouvons admirer le lac des Gloriettes, de l'autre côté de la vallée.
Nous arrivons à la cabane de Camplong, qui est très séduisante avec ses matelas et sa table rabattable dans le mur. Malheureusement, un panneau "réservé aux éleveurs" nous oblige à continuer notre route. Encore une demi heure et nous arrivons à la cabane de l'Aguila, qui heureusement est inoccupée et plutôt propre, mais sans matelas, tant pis...
Nous sommes épuisés après cette journée assez longue, mais surtout très difficile car nous avons beaucoup cherché notre chemin sur des sentiers très peu balisés, voire pas de sentier du tout !
Quel courage,,heureusement que vous êtes raisonnable, mais belle récompense que ces magnifiques vues au dessus des nuages
RépondreSupprimerje cherchais des informations sur le passage de la crête de campbieil, en venant du lac de bassia et en allant vers la cabane de l'Aguila.
RépondreSupprimerIl m'en donne certaines et à ce titre je vous en remercie.
Une visu de votre parcours aurait été en plus ( extraction de carte ou tracé wikiloc).
Loulou
Salut Stephan,
SupprimerCe passage est très joli mais effectivement assez difficile à trouver. J'espère que les quelques photos et les explications fournies te permettront de passer cette crête de Campbiel sans trop de soucis.
Il y a un tracé de notre rando sur la première page : http://randos-des-lupins.blogspot.fr/2011/08/presentation.html. C'est du google maps, pas très détaillé. Je regarderai de côté de wikiloc pour nos prochaines éditions...
A++
Bernard