25 septembre 2024

jour 7 : du col de la Doria à Challes-les-Eaux

   

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  • D+: 703 m
  • D-: 1 551 m
  • distance : 20,7 km
  • temps de marche : 8 heures 00 minutes

 

Il fait froid mais il ne pleut pas ce matin. Nous descendons vers le trou de la Doria et sa magnifique cascade.

cascade de la Doria
 

Une via ferrata démarre un peu plus loin mais nous n'avons pas le bon équipement ! Nous continuons à descendre et arrivons bientôt en vue de Chambéry, avec son symbole le Mont Granier, bien reconnaissable juste derrière. 

Mont Granier
 

La route est cependant encore longue, nous arrivons tout d'abord à Saint-Jean-d'Arvey, le village où va déménager ma fille dans quelques semaines, et je suis tout heureux de découvrir, à pied, sa maison et son futur terrain de jeu en montagne. 

Nous parvenons ensuite au Trou de l'Enfer, avec sa passerelle suspendue. C'est un bon endroit pour déguster les quelques poires sauvages que nous avons trouvées en chemin.

passerelle

 
Parvenus de l'autre côté, nous découvrons un arrêté municipal qui indique que la passerelle est fermée pour 20 jours, soit jusqu'au 25 septembre 2024, soit aujourd'hui ! Heureusement pour nous, les planches défectueuses ont déjà été remplacées et la passerelle était bien ouverte.

L'étape suivante est le canyon de Ternèze, avec ses jolies vasques et son arche de pierre. Ma fille m'explique qu'on y pratique le canoyning, c'est court mais intense.

canyon de Ternèze

 

 Il nous reste une dernière étape avant d'arriver à destination, gravir le Mont Saint-Michel ! Oui, les chambériens et chambériennes ont "leur" mont Saint-Michel, avec son ancienne et sa nouvelle chapelle.

ancienne chapelle

nouvelle chapelle

 

Nous profitons aussi du belvédère et essayons de repérer l'appartement de ma fille, bien qu'il ne soit pas indiqué sur le plan !

belvédère

 

 Nous choisissons de redescendre directement sur Challes mais le premier sentier reste introuvable, et le deuxième n'est pratiquement jamais utilisé : entre la végétation luxuriante et les rochers, nous parvenons tout de même à trouver la méconnue Grotte des Fées, dans un enchevêtrement de branchages.

végétation

pierres


 Nous parvenons enfin au casino de Challes-les-Eaux, c'est le terme de ce beau trek où j'aurai expérimenté la marche en solo et un duo père-fille, avec quelques expériences mémorables comme ce vol d'oiseaux au sommet du Mont Colombier, ou encore cette rando spéléo.

casino

 

Si vous êtes arrivés jusqu'ici, c'est que mon récit vous a plu ! N'hésitez pas à laisser un petit commentaire ci-dessous, il n'est pas nécessaire de s'inscrire ! Et rendez-vous très bientôt pour de nouvelles aventures.

 

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24 septembre 2024

jour 6 : du camping des Aillons au col de la Doria

   

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  • D+: 1 332 m
  • D-: 1 126 m
  • distance : 23,4 km
  • temps de marche : 9 heures 08 minutes

 

J'ai rendez-vous avec ma fille ce matin à 8 heures, nous allons parcourir les deux dernières journées ensemble. Après 5 jours en solitaire, je suis très content de ces retrouvailles, nous n'avons pas si souvent l'occasion de passer autant de temps ensemble.

Nous suivons la route jusqu'au centre de Aillon-le-Jeune, je découvre avec amusement le distributeur automatique de fromages à la fruitière du coeur des Bauges. Nous n'en achetons pas car les provisions sont déjà faites et les parts sont énormes. Par contre, ma fille vient parfois jusqu'ici en vélo pour s'approvisionner.

Fruitière
 

Nous quittons le GR pour faire un petit détour jusqu'à la grotte des Fées, un mince filet d'eau s'en échappe.

grotte des Fées
 

Un peu plus haut, nous parvenons à l'aire de bivouac de la cabane à Baban. C'est un site aménagé entièrement neuf, il propose au choix un bivouac sur sol nu, sur plateforme en bois ou sous abri ; ainsi qu'une cabane de jour et des toilettes sèches. Le bivouac version luxe !

bivouac nu

bivouac abri
 

Nous observons un peu plus haut un arbre remarquable, il semble s'accrocher uniquement au rocher. 

arbre

 

Un peu plus haut encore, nous parvenons au site de Spéléo Rando de la Tanne du Névé. Ma fille connait déjà ce site et n'hésite pas une seconde. Elle sort sa lampe frontale et m'invite à la suivre. Je découvre alors l'univers méconnu pour moi de la spéléo : le site est aménagé et nous permet de descendre sous terre à travers plusieurs salles majestueuses et boyaux étroits.

spéléo 1

spéléo 2

spéléo 3

 

C'est un beau moment sportif, et aussi de partage entre un père et sa fille... 

Ressortis à l'air libre, nous sortons de la forêt et parvenons au site de ski de piste de Aillons-Margeriaz. Nous commençons à peine notre pique nique qu'il commence à pleuvoir. Nous repérons un restaurant d'altitude, il est bien entendu fermé mais nous offre tout de même un minuscule toit sous lequel nous pouvons nous abriter pour manger. C'est vraiment sommaire, mais il faut s'en contenter...

abri

Nous décidons d'abandonner l'ascension du Mont Margeriaz car la visibilité est vraiment nulle, et le golet de l'agneau risque d'être dangereux par cette météo capricieuse.

brume
 

Le contournement est facile, il suffit de suivre le GR de Pays et nous parvenons en deux heures au pied du Mont.

Mont Margeriaz
 

Nous descendons jusqu'à "Les Déserts", contournons l'église Saint Michel et remontons en face vers le col de la Doria, où nous trouvons une très belle aire de bivouac avec une vue sur le Mont Margeriaz qui a retrouvé le soleil !

bivouac

 

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23 septembre 2024

jour 5 : de la Chapelle Saint Bernard au camping les Aillons

  

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  • D+: 1 242 m
  • D-: 1 301 m
  • distance : 16,3 km
  • temps de marche : 7 heures 17 minutes

 

Il a plu toute la nuit et il pleut encore ce matin. Je décide de prendre mon petit déjeuner plus tard, je range tant bien que mal mes affaires, et je découvre qu'il n'est pas simple du tout de mettre une cape de pluie par dessus le sac à dos quand on est seul... A plusieurs reprises, je tente de jeter un pan de la cape par dessus ma tête pour qu'elle recouvre le sac, mais ça ne fonctionne pas. La solution sera la suivante : mettre la cape sur le sac puis s'assoir (tant pis pour les fesses mouillées), passer la tête dans le trou et les bras dans les bretelles, et enfin se lever...

sac à dos

 

Ainsi harnaché, je peux me mettre en route vers Aillon-le-Jeune. Je parviens aux chalets de la Fullie, ils sont fermés mais le site est très joli, entouré de forêts.

col de la Fullie

L'avantage avec la pluie c'est qu'on a plus de chance de trouver des champignons ! Je tombe sur plusieurs cèpes puis des dizaines de coulemelle. Je ne connais pas très bien ce dernier, mais une analyse approfondie de plusieurs sites m'assure que je ne me trompe pas. Je mangerai les coulemelles ce midi, tandis que je garderai les cèpes pour ce soir, où ma fille doit me rejoindre avec son chéri.

cèpes

coulemelles
 

Je parviens au lieu dit La Rapière, puis au col de la Cochette où je mange très rapidement. Je me demande alors que faire : j'avais prévu de monter au Mont Colombier, histoire de faire au moins un des sommets de plus de 2000 mètres des Bauges. Celui-ci est dans les nuages mais il ne pleut plus, aussi je décide d'y aller.

vers Mont Colombier

 

Je monte dans la brume tout en restant à distance de la falaise à ma droite. Je suis tout à coup surpris par un spectacle absolument incroyable : des oiseaux tournent en rond devant moi en chantant, comme pour m'indiquer le chemin. Je suis ébahi par ce moment improbable et je l'immortalise avec une petite vidéo...


 

 Au sommet, je n'aurai vu que la croix mais cette ascension restera mémorable...

Croix

Sommet

 

La descente est assez facile et je parviens assez vite au chalet de Rossane, en dessous des nuages.

Rossane
 

De retour au col de la Cochette, j'avais prévu de rejoindre Aillon-le-Jeune par les Rochers de la Badaz. Le petit sentier est bien marqué avec des points bleus, mais un avertissement au départ du chemin, la météo très incertaine, mon gros sac et aussi le fait que je sois seul m'incitent à la prudence, et je renonce à prendre cet itinéraire.

sentier escarpé

 

Je rejoins donc Aillon par un sentier bien plus simple en forêt... enfin presque : lors d'un passage assez simple, une planche a été clouée sur des rondins. Puisqu'elle est là, je l'emprunte avec précaution mais opère immédiatement une glissade monumentale, je me retrouve de l'autre côté sans avoir vraiment compris comment j'ai fait, j'aieu très chaud ! Je ferai un autre aller/retour pour la photo, mais cette fois en posant mes pieds avec attention sur les rondins. 

glissade

 
Je parviens enfin au camping des Aillons que j'avais repéré sur la carte. Je trouve un gardien qui m'indique que le camping est fermé et que de toute façon il est réservé aux adhérents du camping club de France. Pour une fois, je n'avais pas vérifié dans les détails. Devant mon désarroi, il m'autorise tout de même à monter ma tente, mais je n'aurai pas de douche chaude. 

Ma fille et son chéri arrivent un peu plus tard avec leur van, nous passons la soirée ensemble un peu plus loin sur une jolie table. Au menu, cèpes bien sûr mais aussi fondue savoyarde, un vrai régal après plusieurs jours de pâtes/purée/semoule/mimolette/saucisson.

repas du soir

 

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22 septembre 2024

jour 4 : du chalet du Planay à la Chapelle Saint Bernard

  

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  • D+: 1 100 m
  • D-: 1 608 m
  • distance : 25,6 km
  • temps de marche : 9 heures 43 minutes

 

Au matin, je découvre avec surprise que les deux randonneurs rencontrés la veille au soir ont dormi dans le chalet privé juste à côté : arrivés au hameau, le berger a eu de la compassion pour ces deux personnes affamées et fatiguées, et il leur a ouvert le chalet. Du coup, ce matin, ils ont fait un feu et m'invitent à prendre le petit déjeuner avec eux, bien au chaud.

Il y a aussi des chèvres et plusieurs chiens de berger, bref c'est animé ce matin. 

chèvres

 

Je descends jusqu'à la fontaine du Fayard où je peux reprendre de l'eau. Un peu en contrebas, il y a aussi un petit chalet qui peut servir d'abri pour la nuit, avec une table à pique nique. C'est toutefois beaucoup plus spartiate que "mon" chalet.

fontaine du Fayard

 

 J'avais planifié de suivre le GR de pays du Massif des Bauges jusqu'à la Combe d'Ire, mais je décide de raccourcir un peu car mes journées ont toutes été chargées jusqu'à présent. Je prends en photo ma carte IGN, car je n'ai plus le tracé dans ma montre et il est fastidieux de ressortir la carte à chaque intersection, cela me rappelle le bon vieux temps où la carte était le seul moyen de se repérer...

Je suis donc le chemin jusqu'au gué puis je remonte en direction de la Pierre Marquée. Lorsque j'y arrive, je me retourne et je découvre un panneau surprenant :

interdit

 

 Je n'ai pourtant rien vu de l'autre côté, et le sentier est parfaitement balisé. Cela restera un mystère, et de toute façon je n'ai pas prévu de faire demi-tour :-).

Je décide de faire un mini aller-retour jusqu'au lieu dit "Le Plan de France", que j'avais repéré sur la carte comme parfaitement plat et peut-être un joli site de bivouac. Mais non, ce site ne vaut vraiment pas le détour, il n'y a que de la végétation très haute et piquante, même les animaux n'y vont jamais...

Plan de France

  

Un peu plus loin, je suis vraiment surpris d’apercevoir le lac d'Annecy, ce sera d'ailleurs la seule fois.

lac d'Annecy

 

Je constate aussi que le temps change. Je mange rapidement sous un arbre puis repars, j'ai cette fois le Mont Trélod sur ma droite, j'en aurai fait pratiquement le tour complet !

Mont Trélod

 

Le col de Chérel se dessine parfaitement devant moi, entre ce Mont Trélod et un autre des sommets de plus de 2000 mètres des Bauges : la Pointe d'Arcalod.

col de Chérel

 La descente jusqu'au Pont de Leyat puis Jarsy se fait sans difficulté, je trouve de l'eau facilement, il ne me reste plus qu'à trouver un lieu de bivouac. Je parcours les rives du Chéran des deux côté sans trouver de site à mon goût. Je traverse Ecole et passe devant un gite d'étape mais, seul, je ne suis pas intéressé. Je décide donc de continuer ma route sur le GR en direction d'Aillon-le-Jeune, sauf que ça monte raide et que je risque de ne pas trouver de site plat avant un moment...

Mon salut viendra de la Chapelle Saint Bernard (pour ceux qui ne le savent pas c'est mon prénom), magnifique avec ses peintures en parfait état.

chapelle Saint Bernard

 

Je trouve en effet plusieurs sites assez plats à proximité, je choisis de m'installer en bordure de forêt. 

bivouac


J'ai aujourd'hui parcouru près de 26 kilomètres, je suis bien fatigué mais aucun bobo, alors qu'il y a une dizaine d'années, j'avais systématiquement mal aux genoux lors des longues descentes. Je suis vraiment content d'être en forme à l'orée de mes 60 ans et je m'endors avec le doux bruit de la pluie sur la tente.

 

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21 septembre 2024

jour 3 : du camping de Lescheraines au chalet du Planay

 

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  • D+: 1 866 m
  • D-: 959 m
  • distance : 21,6 km
  • temps de marche : 9 heures 45 minutes

 

Tout comme hier, je me lève assez tôt et je commence à marcher dès 8 heures. J'emprunte le sentier de découvertes qui longe les lacs, dans une ambiance fantomatique.

lac

 

Je tombe par hasard sur une boulangerie au Châtelard, et je ne résiste pas à quelques emplettes pour la journée...

pain

 

Je monte vers Les Garins et j'observe avec attention le fermier qui élimine les ronces dans sa prairie : il utilise un engin assez radical qui déchiquette littéralement les bosquets.

tracteur

Comme il fait toujours aussi beau, et que je me sens encore en forme, je décide de quitter le GR 96 pour prendre le sentier qui suit la crête jusqu'au mont Julioz : d'après mes recherches, il y a quelques passages délicats mais cela reste abordable et je devrais profiter d'une vue centrale sur les différents sommets. Effectivement, je découvre assez vite le Mont Trélod côté est :

Mont Trélod

 

Par contre, la marche vers le sommet du mont Julioz est assez longue, aussi je décide de stopper pour mon repas de midi, en profitant d'une vue sur les deux vallées parallèles. Je reprends ensuite ma lente progression et je finis par apercevoir une croix qui marque le sommet. Heureusement, les marques jaunes sont bien visibles !

vers Mont Julioz
 
Croix

J'arrive finalement à l'extrémité de cette crête, puis quelques cordes sont positionnées pour aider à franchir les derniers obstacles. Je redescends alors facilement vers le Golet de Doucy, où je suis presque surpris de redécouvrir un paysage que je connais déjà : avec Isabelle nous sommes passés par ici lors de notre tour du lac d'Annecy en 2022, je vais d'ailleurs suivre nos traces -en sens inverse- pendant quelques heures...

Golet de Doucy

 

Je remonte en face sur la Dent des Portes et m'amuse à prendre une photo presque similaire à celle que j'avais faite il y a 3 ans...

vers col Leschaux

 

J'arrive alors au pied du Mont Trélod, mais à nouveau, je n'ai pas le temps d'y monter : il est déjà 17 heures et j'espère arriver au Planay où je sais qu'il existe un chalet.

Mont Trélod

 
Je passe le chalet du Charbonnet, toujours fermé, où nous avions pique niqué.Je redescends le versant du Planay, toujours aussi luxuriant de végétation, je retrouve mon arbre fétiche qui est toujours debout...

versant Planay

arbre fétiche

 

Je parviens un peu avant 19 heures à l'abri du Planay, je suis seul et j'ai cette grande bâtisse rien que pour moi.

Planay extérieur

Planay intérieur

 

Je prends mon repas du soir en admirant le coucher de soleil sur le Mont Blanc. Il y a des moments où tout est parfait !

vue sur Mont Blanc

 

Je m’apprête à me coucher dans un vrai lit lorsqu'un couple de randonneurs arrive à la lampe frontale ! Ils hésitent à rester car ils n'ont pas mangé et trouvent que "ça va être compliqué dans le noir". Ils choisissent finalement d'aller jusqu'au hameau un peu plus loin et me laissent seul, enfin presque car une souris s'amuse à courir dans les coursives. J'allume, je me lève, j'ouvre la porte et, oh surprise, je la vois qui file à l'extérieur ! Enfin, je peux m'endormir d'un sommeil lourd.  


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