- D+: 1142m
- D-: 810m
- distance : 12 km
- temps avec les pauses : 9 heures 35 minutes
La nuit s'est relativement bien passée, il n'y avait pas trop de trous ou de bosses sur l'emplacement choisi dans la nuit. Les vaches qui nous ont causé des difficultés pour trouver un bivouac viennent nous rendre visite au matin. On ne leur en veut pas, finalement elles sont plutôt sympathiques avec leurs oreilles poilues.
Nous reprenons notre route vers Ossoue, toujours sur le GR10. Cette fois il y a du monde et le sentier n'est pas difficile à suivre.
Nous arrivons tout d'abord à la cabane de Lourdes. La partie réservée au berger, avec cuisine et douche, est abandonnée et complètement inutilisable. La partie randonneurs est en béton avec 6 lits en fer sans matelas. De plus, pas d'eau potable à proximité. Dommage... Un peu plus bas, la cabane du barrage d'Ossoue est pire : toujours entièrement bétonnée, elle est restée ouverte et les animaux l'ont rendue inutilisable. Au final, les 4 cabanes présentes sur cette portion du GR10 sont mal entretenues et ne présentent un intérêt que en cas d'orage...
Après le barrage, point bas à 1807 mètres, nous remontons les oulettes d'Ossoue jusqu'à une cascade puis un pont de neige.
Christine fait une mauvaise chute et se retrouve avec le genou en sang. De plus, comme souvent en montagne, le temps commence à changer et nous nous arrêtons pour le repas avant qu'il ne pleuve. Nouvelle déconvenue, nous avons perdu le couteau suisse, sans doute hier soir dans la nuit, et impossible de couper le saucisson ou la viande séchée avec un couteau en plastique.
Nous repartons alors que la pluie commence à tomber assez fort, tous les randonneurs s'arrêtent pour s'équiper, nous faisons de même, en nous demandant quand tous ces petits ennuis successifs s'arrêteront.
A 2378 mètres, il y a un replat et nous quittons le GR10 pour filer vers l'est, direction le col des Gentianes puis l'Estom Soubiran.
Nous préférons rallier Cauterets par cette voie plutôt que par le refuge de Baysselance et Pont d'Espagne, car nous n'avons pas la carte décrivant le sentier et les possibilités de bivouac au delà du refuge, mais surtout parce que, fidèles à nos habitudes, nous préférons cet itinéraire sans doute moins fréquenté que le GR.
Nous arrivons facilement à un premier cirque, et cherchons le lac des Gentianes sous la pluie, sans le trouver. Heureusement, quelques rares cairns nous indiquent qu'il faut encore monter, sur le côté est du cirque. Le lac des Gentianes est un peu plus haut, le glacier d'Ossoue est en arrière plan.
Le sentier monte ensuite dans le pierrier juste derrière le lac.
On arrive facilement au col des Gentianes (2729 mètres), d'où l'on peut observer le glacier d'Ossoue et le lac des Gentianes à l'Ouest, ou encore le petit lac du col et le lac Glacé au nord. Sans doute un endroit magnifique par beau temps...
Comme d'habitude, le sentier n'est guère tracé, mais il suffit de viser entre les deux lacs. Ensuite, au delà d'un à-pic, on reconnait les deux lacs suivants, le lac Couy et le lac des Oulettes d'Estom Soubiran. Mais bizarrement, on trouve cette fois quantité de cairns disséminés un peu partout. Ce qui ne nous aide guère, il nous faut là encore chercher notre route. Heureusement la pluie a cessé et les roches sont sèches.
Nous arrivons vers 18h30 au deuxième lac et repérons un emplacement de bivouac au milieu des ruisseaux entre le lac d'Estom Soubiran et le lac de Labas. Compte tenu de nos mésaventures de la veille, nous décidons de nous arrêter là. La route est encore longue pour Cauterets mais cela devrait aller.
Bientôt, le ciel s'obscurcit à nouveau. Nous rangeons toutes les affaires au sec et préparons le repas, une grande soupe chinoise avec nouilles et champignons noirs, plus divers légumes séchés et assaisonnements. Au moment où le repas est prêt, la pluie se remet à tomber. Nous mangeons donc un peu serrés mais à l'abri dans la tente.
Après une rapide toilette pendant une accalmie, nous nous endormons sous la pluie qui redouble. Cette fois, on se dit qu'on a bien géré, et que la chance est revenue de notre côté. Surtout que nous avons retrouvé le couteau suisse dans une poche d'un sac à dos !
Nous avons beaucoup aimé la vache aux oreilles poilues elle est craquante!
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