14 avril 2025

jour 3 - de la plaine de la Chau à la Bâtie

 


  • D+: 726 m
  • D-: 1 122 m
  • distance : 13,5 km
  • temps de marche : 7 heures 45 minutes

 

La pluie est tombée presque toute la nuit, et elle ne s'arrête pas. Pourtant, il nous faut lever le camp, aussi nous mettons en place une innovation : elle consiste à faire nos sacs et détacher puis replier la tente intérieure tout en restant abrités sous le double toit. Nous avons alors suffisamment d'espace pour faire chauffer de l'eau sans risque, puis prendre un bon petit déjeuner. 

petit déj sous tente

 
Ensuite, on met nos tenues de pluie et on replie le double toit, qu'on fixe à l'extérieur de mon sac pour qu'il ne mouille pas l'ensemble de mes affaires.

Même sous la pluie, cette plaine est magnifique : l'herbe est bien tondue et les bosquets de verdure sont parfaitement délimités, tout cela a des petits airs de Versailles.

jasse de la Chau


Nous faisons à nouveau le plein d'eau à la fontaine de la Chau, puis nous dirigeons à l'est vers le pas de la Ville, avec la crainte d'une neige encore très présente : va-t-on réussir à passer sans danger ?

vers pas de la Ville


La réponse est oui : le chemin monte du côté de l’adret, il n'y a presque plus de neige alors qu'en face c'est encore tout blanc.

pas de la Ville


Par contre, de l'autre côté, la neige est omniprésente. Heureusement, elle est très molle et il suffit de bien planter les talons pour descendre en toute sécurité, comme je le fais sur cette petite vidéo :

 

Lorsque nous atteignons une première zone sans neige, le ciel se dévoile petit à petit, jusqu'au rayon de soleil qui nous permet de faire sécher la tente et d'admirer notre parcours depuis le pas de la Ville ainsi que le Grand Veymont, sommet du Vercors à 2341 mètres.

Grand Veymont et pas de la Ville

 
Cette pause nous fait le plus grand bien et nous descendons facilement par un sentier en balcon jusqu'à la baraque du Grand Veymont et sa petite source, encore une cabane où on aurait pu s'arrêter pour la nuit si nécessaire. Pour nous, ce sera simplement le pique nique du midi.

baraque du Grand Veymont


Il nous faut maintenant remonter vers la crête de Quinquambaye à 1735 mètres, en suivant le chemin en lacet. Mais cette fois, l'exposition est plein nord et il y a pas mal de neige, il me faut façonner une marche à chaque pas et la progression est très lente, nous mettrons plus d'une heure pour franchir les 200 mètres de dénivelé. Mais cela en valait la peine car, arrivés au sommet, quel choc ! La crête très effilée donne sur des ravines impressionnantes, et droit devant nous apparait le Mont Aiguille dans toute sa splendeur, nous sommes littéralement abasourdis par cette vue grandiose, sublimée par le ciel menaçant !

Mont Aiguille

 Après quelques pas relativement glissants où les cailloux roulent sous les semelles, nous retrouvons la forêt de pins et mélèzes et descendons facilement. Tout à coup, je m'arrête brutalement : à l'orée devant nous se dresse un chamois. Nous avançons tout doucement pour finalement observer deux groupes de vingt chamois au total, ils broutent paisiblement et ne semblent pas préoccupés par notre présence.

chamois

 Arrivés au lieu dit "Au Barri" à 1202 mètres, le Mont Aiguille se cache et la pluie reprend. Nous décidons alors de nous diriger vers le petit hameau la Bâtie, dans l'espoir d'y trouver refuge, mais nous n'y trouverons qu'un chien un peu perdu et tout mouillé. Chacun est calfeutré chez soi et il n'y a aucun réseau téléphonique. Nous repartons donc en direction du col de l'Aupet, sous une pluie battante, dans l'espoir de trouver une cabane sur notre chemin.

Arrivés au parc de loisir accrobranche, autrement nommé Parcours Aventure Trièves, un immense site avec pas moins de 400 ateliers, nous trouvons sur le côté un passage ouvert pour rejoindre le chalet d'accueil. Il est bien entendu fermé mais un auvent d'environ 1 mètre de large avec une table haute nous protègera pour le repas.

accrobranche
 

Si les propriétaires voient cette photo, je pense qu'ils ne nous en voudront pas car nous n'avons absolument rien détérioré, ni laissé aucun détritus (comme toujours d'ailleurs). Nous installons notre tente à l'extérieur du parc, sur un petit pré à l'orée de la forêt, et nous nous y réfugions rapidement pour la nuit.

bivouac
 

 

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