- D+: 737 m
- D-: 528 m
- distance : 17,5 km
- temps de marche : 6 heures 45 minutes
En effet, nous avons eu toute la nuit un compagnon à quatre pattes : à peine étions-nous dans le noir que nous avons commencé à entendre différents grattements et bruits divers. Nous n'avons pas peur mais nos sens se mettent involontairement à l'écoute du moindre bruit, si bien qu'il est très difficile de s'endormir. Lorsqu'on allume, on ne voit rien. Lorsqu'on éteint, ça recommence... Jusqu'au moment où on entend un petit bruit métallique. On allume la lampe frontale et on voit alors un petit mulot sylvestre qui nous regarde, puis qui prend une pâte dans la casserole dont il a réussi à renverser le couvercle, puis qui nous regarde à nouveau. Nous sommes presque attendris par cette bestiole, nous lui laissons un peu à manger et enfermons tout le reste correctement. A partir de là, nous passons une bonne nuit car, d'une part le mulot est rassasié et s'agite beaucoup moins, d'autre part notre imagination reste cantonnée à ce petit mulot.
Au matin, nous quittons presque à regret ce havre de paix et prenons la direction de la grande prairie de Darbounouse, sous un ciel menaçant.
Nous découvrons le puits qui est indiqué sur la carte, nous n'y touchons pas car il est réservé au berger, de toute façon nous avons suffisamment d'eau pour la journée.
Un peu plus loin, nous croisons les deux jeunes qui avaient pris le même car que nous. Nous sommes contents de nous revoir car les rencontres sont très rares, nous sommes les seuls randonneurs itinérant sur plusieurs jours. Ils sont passés par les sommets et ont eu pas mal de neige mais sont contents de leur sortie, ils rentrent chez eux ce soir.
Nous parvenons au canyon des Erges que beaucoup décrivent comme un très beau site. Je suis un peu déçu car, entre la pluie qui commence et les nombreux névés dans cette zone encaissée, la progression est lente et il n'y a pas de panorama. Heureusement, la sortie du canyon est très jolie, nous avons monté petit à petit et la neige se fait plus présente.
Le sentier longe ensuite une zone de lapiaz très caractéristique, cela nous rappelle des souvenirs de difficultés mais ici tout va bien, il n'est pas nécessaire de traverser cette zone.
Arrivés à la Jasse du Play, nous trouvons une cabane assez similaire à celle qui nous a abrités la nuit dernière, mais nous choisissons de continuer : la pluie n'est pas trop forte et nous voulons profiter de notre tente, il n'y aura pas de rongeur ! Cette prairie abrite aussi la première fontaine depuis le départ, et elle coule abondamment. Cette fois nous remplissons nos 6 litres d'eau pour être tranquilles !
Nous parvenons à la Jasse de la Chau, une plaine magnifique avec des petits bosquets et de gros sapins qui nous abritent efficacement de la pluie pour notre repas du soir.
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